L’avocat et polémiste Fabrice Di Vizio multiplie les messages anti-Israël
L'avocat des antivax et chroniqueur régulier de l'émission de Cyril Hanouna évoque beaucoup le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza pour notamment accuser Israël de "génocide"

L’avocat Fabrice Di Vizio, chroniqueur régulier de l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna, se distingue depuis le 7 octobre 2023 par ses prises de position particulièrement anti-Israël.
Sur ses réseaux sociaux, l’avocat s’est notamment spécialisé dans la minimisation de l’ampleur du pogrom, au cours duquel les terroristes du Hamas ont tué près de 1 200 personnes, en grande majorité des civils, et pris 251 autres en otage.
Le 22 octobre 2023, Di Vizio écrivait sur X : « Alors j’ai un peu de mal avec les comparaisons de la tuerie du Hamas avec la Shoah ! Même si ça vient des juifs eux même, va falloir arrêter ces comparaisons qui, du coup, sont un affront à l’histoire ! 6 millions de morts, les 2/3 des juifs d’Europe ! On se calme. »
Plus tard, le 12 novembre 2023, il signait le message suivant : « Je comprends sans peine l’horreur que représentent les enlèvements d’enfants par le Hamas. Mais je me permets de souligner que c’est partout dans le monde et depuis la nuit des temps ! C’est une horreur absolue. Et il semble pas que les médias s’y soient intéressés plus que ça : c’est un fait divers parmi d’autres. »
Deux jours plus tard, Di Vizio, qui a acquis une certaine notoriété pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19 parce qu’il défendait – et défend toujours – des positions anti-vaccination, semblait remettre en cause les chiffres du gouvernement français sur le nombre d’actes antisémites en France en dressant un douteux parallèle avec le nombre de morts à Gaza.
« Donc je résume : interroger 1 200 actes antisémites c’est mal, très mal, mais par contre interroger 11 000 morts à Gaza c’est normal ! Sauf que la vérité est que demander la transparence sur les chiffres dans les deux cas est absolument normal ! C’est à ce prix que la vérité peut être faite », a-t-il écrit, plaçant ainsi sur un pied d’égalité le gouvernement français et une organisation terroriste à la tête de la bande de Gaza depuis 2007, après avoir évincé dans le sang tout adversaire politique.
Dire qu’Israël commet un génocide n’est pas antisémite c’est lire une décision de justice internationale. Dire que le gvt de Nethanayou viole le droit international humanitaire est également lire une décision de justice ! Le droit est dit et Israël vient de se faire violemment…
— Fabrice Di Vizio (@DIVIZIO1) January 26, 2024
Plus récemment, en janvier 2024, Di Vizio affirmait que « dire qu’Israël commet un génocide n’est pas antisémite, c’est lire une décision de justice internationale ». Or, de l’aveu-même de l’ancienne présidente de la Cour internationale de Justice, Joan Donoghue, l’avis rendu par la CIJ évoquait un « risque d’atteinte irréparable faite au droit des Palestiniens à être protégés du génocide », et non d’un génocide établi par les faits.
« Dire cela est permis mais ça ne le sera peut-être bientôt plus si on considère qu’une proposition de loi voulait (voudrait ?) peu ou prou, sous couvert d’interdiction de provocation à la haine d’Israël, interdire toute critique de ce noble État et de son si vertueux gouvernement », a-t-il ironisé, accusant les différents projets de loi visant à renforcer la lutte contre l’antisémitisme en France en incluant à sa définition les formes contemporaines de la haine anti-juive.
Dans une ultime provocation, il a conclu son message en déclarant que « nous avons l’obligation de poursuivre sans relâche tous ceux qui veulent minimiser l’horreur ainsi vécue à Gaza et de commencer à réfléchir à déposer des plaintes contre les soldats franco-israéliens partis faire le djihad avec l’armée la plus morale du monde, qui se rendent complices d’une violation grave du droit humanitaire ! »

Jusqu’à présent, les propos de Fabrice Di Vizio sur le conflit en cours à Gaza ont principalement fait polémique dans l’espace numérique. Exception notoire : l’Observatoire juif de France a déposé plainte contre l’avocat en janvier 2024 pour avoir posé la question très polémique : « Dire qu’Hitler voulait déplacer les juifs et pas les exterminer, c’est du négationnisme ou de l’antisémitisme ? »
Fabrice Di Vizio, qui a partagé la nouvelle sur son compte X en annonçant avec dédain que « l’observatoire juif machin chose » avait déposé plainte contre lui, s’est défendu en expliquant que ses propos interrogatifs avaient jadis été énoncés sur le ton de l’affirmation par le Premier ministre israélien.
Benjamin Netanyahu avait déclenché une vive polémique en 2015, lorsqu’il avait affirmé que le dirigeant nazi Adolf Hitler n’avait décidé de l’extermination massive des Juifs d’Europe qu’après que le grand mufti de Jérusalem de l’époque, Hadj Amin al-Husseini, un nationaliste palestinien largement connu pour sa haine des Juifs, lui en a suggéré l’idée.