Le combat de Dreyfus pour prouver son innocence fait l’objet d’une expo au MAHJ
"Alfred Dreyfus. Vérité et Justice" s'appuie sur une sélection de 250 documents d'archives, dont des textes inédits du capitaine

Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) de Paris accueillera dès le 13 mars prochain une exposition temporaire consacrée à l’affaire Dreyfus qui jettera un regard inédit sur le combat d’Alfred Dreyfus pour sa propre réhabilitation.
Alfred Dreyfus (1859-1935), officier juif français, fut victime d’une erreur judiciaire sur fond d’antisémitisme à l’origine d’une crise politique majeure au début de la IIIe République, « l’affaire Dreyfus », qui divisa grandement l’opinion française en deux clans ennemis.
Condamné à la dégradation et à la déportation à vie, il avait ensuite été gracié et rétabli dans son grade, après la découverte d’un faux qui avait joué un rôle capital dans son arrestation.
« Alfred Dreyfus. Vérité et Justice », que les visiteurs pourront découvrir jusqu’au 31 août, cherche à casser l’image longtemps véhiculé d’un homme passif face à l’emballement médiatico-judiciaire qui le condamna à l’exil en Guyane.
Les études ont souvent mis en avant le combat mené par des intellectuels français en faveur de Dreyfus, à l’instar d’Émile Zola, de Jean Jaurès, de Charles Péguy ou encore de Georges Clemenceau, mais occultent parfois le combat mené par l’intéressé lui-même.
L’exposition du MAHJ replace donc Dreyfus au centre de son affaire en révélant des écrits inédits, découverts récemment, parmi une sélection de près de 250 documents d’archives.
Cette exposition s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du MAHJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.