Le commissaire Alexeï Shmakalov, 34 ans, officier Yamam qui menait un « juste combat »
Tué en combattant les terroristes du Hamas au commissariat de Sderot le 7 octobre 2023

Le commissaire Alexeï Shmakalov, 34 ans, originaire de Haïfa, a été tué le 7 octobre en combattant des terroristes palestiniens du Hamas au poste de police de Sderot.
Né en Ukraine, Alexeï s’était installé en Israël avec sa famille en 1995, à l’âge de six ans. Il avait fêté son 34e anniversaire moins de deux semaines avant d’être tué.
Il laisse dans le deuil ses parents, Igor et Yelena, sa sœur Yulia et sa petite amie Lior Tasa. Il a été enterré à Haïfa le 11 octobre.
Officier de carrière au sein de l’unité antiterroriste Yamam, ses amis le décrivaient comme un homme humble et discret, déterminé à réussir, qui aimait s’entraîner au Crossfit et qui poursuivait également des études à l’université de Bar Ilan.
La star de Fauda, Idan Amedi, qui a lui-même été blessé plus tard en combattant à Gaza, a écrit sur Instagram pour parler d’Alexeï, qu’il a côtoyé pendant leur service militaire obligatoire.
« Le soldat le plus fort, déterminé mais aussi optimiste et souriant, dont j’ai eu le privilège d’être l’ami et le commandant », a écrit Amedi.
« Nous avons tous appris de toi et de ton parcours sans failles à toujours poursuivre de toutes nos forces, sans peur et sans apitoiement sur nous-mêmes. Tu as été notre fierté à tous lorsque tu es devenu officier Yamam et nous nous endormions rassurés de te savoir de garde. »
Après sa mort, un calepin personnel contenant les écrits d’Alexeï a été découvert, et sa famille en a partagé des extraits avec le site d’information Walla.
En avril 2022, deux semaines après un attentat terroriste meurtrier à Tel Aviv, Alexei écrivait : « Je mène le bon combat, peut-être le meilleur de tous. Pas pour l’honneur, pas pour l’argent, mais pour que le bien triomphe du mal et des ténèbres. Peu importe ce que l’histoire retiendra, je sais de quel côté je me trouve, qui était derrière moi, avec moi, contre moi. Je suis avec mon peuple contre l’ennemi. Il n’y a pas de lien plus fort que celui-là. Je veux qu’il en soit ainsi autant que possible, pour toujours (…) Je suis prêt. Je suis calme. »
Son ami Vadim Mel a écrit sur Facebook : « Alexeï, tu as toujours été et tu seras toujours un modèle pour moi et une référence à admirer. Une partie de ce que je suis aujourd’hui, je te le dois. Tu as toujours été un modèle pour nous tous en matière de morale, de valeurs, de force, de persévérance, de détermination et d’aspiration à l’excellence combinée à la modestie. »
Mel s’est souvenu d’une conversation qu’ils ont eue un jour, « où tu m’as dit que si tu mourais, je devrais dire à quel point tu étais une ‘merde’, parce qu’il ne te semblait pas logique que tous ceux qui sont tués soient des rois, des champions et des âmes bienveillantes. J’ai donc beaucoup réfléchi à ce qui n’était pas bon en toi. En quoi puis-je dire qu’Alexeï était nul ? La main sur le cœur, la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est que tu n’étais vraiment pas doué pour être à l’heure (…) Je suis désolé, tu étais juste trop doué en tout. »
Alexeï vivait au moshav Hibat Zion avec sa petite amie, Lior, qui lui a rendu hommage dans un journal local : « Alexeï était une personne qui vivait dans les règles de l’art. »
« Il savait comment faire tout ce qu’il fallait, en fonction des besoins. C’est ainsi qu’il était un petit ami, un frère, un fils et un partenaire. Il s’est toujours soucié du bien-être des autres avant de s’occuper de lui-même. Il aimait tout le monde et veillait à le leur montrer autant que possible (…) Chaque jour, Alexeï veillait à me faire sentir que j’étais la personne la plus importante. Ironiquement, il faisait en sorte que tout le monde se sente ainsi », a-t-elle écrit.
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.