Israël en guerre - Jour 648

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Le corps du chef du Hamas Sinwar retrouvé par Tsahal dans un tunnel sous un hôpital de Gaza

Sinwar a été tué lors d'une frappe en mai ; le Hamas avertit les soldats opérant dans la zone où se trouvait l'otage Matan Zangauker ; 12 morts dans un camp de tentes à Khan Younès, 6 près du centre humanitaire

Le commandant du Hamas, Muhammad Sinwar (à droite) dans une voiture traversant un tunnel sous la bande de Gaza, sur une capture d’écran d’une vidéo non datée publiée le 17 décembre 2023. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)
Le commandant du Hamas, Muhammad Sinwar (à droite) dans une voiture traversant un tunnel sous la bande de Gaza, sur une capture d’écran d’une vidéo non datée publiée le 17 décembre 2023. (Crédit : Capture d’écran/Armée israélienne)

Tsahal pense avoir localisé le corps de Muhammad Sinwar. Le chef du Hamas a été abattu le mois dernier lors de frappes israéliennes visant un réseau de tunnels, ont annoncé samedi des responsables militaires.

Les combattants israéliens opérant à Khan Younès, dans le sud de la bande, ont retrouvé hier les dépouilles de plusieurs terroristes tués durant les frappes du 13 mai sur un tunnel situé sous l’hôpital européen, ont fait savoir les responsables de l’armée.

D’après Tsahal, l’un de ces corps serait celui de Sinwar.

L’armée israélienne a confirmé samedi mener une action à l’intérieur des tunnels du Hamas, dans la zone de l’hôpital européen, publiant des images de l’un d’entre eux.

« Au cours de l’opération, les soldats de Tsahal ont rejoint un passage souterrain qui avait été frappé il y a trois semaines, et où se trouvaient Muhammad Sinwar et d’autres terroristes. Les dépouilles d’autres terroristes ont également été localisées dans la zone, mais n’ont pas encore été identifiées », a rapporté l’armée.

Tsahal a déclaré avoir également repéré différents éléments « attestant de l’utilisation cynique de l’hôpital par l’organisation terroriste du Hamas comme bouclier pour ses opérations ».

Ce tunnel comportait des salles de commandement et de contrôle, des armes et d’autres équipements de renseignement, a ajouté l’armée. Il a été utilisé par le groupe terroriste comme l’un de ses principaux centres de commandement lors de l’assaut du 7 octobre, a indiqué Tsahal.

« Tsahal, tout au long de la guerre,  a à plusieurs reprises dénoncé l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux, dans toute la bande de Gaza, pour mener ses opérations terroristes et pour permettre aux hauts responsables de l’aile militaire du Hamas de se cacher », a précisé l’armée.

Le tunnel « est directement situé sous l’hôpital européen de Khan Younès. Il a également été construit par les terroristes du Hamas », ont poursuivi les militaires.

Samedi, le Hamas, pour sa part, a annoncé que l’armée israélienne « assiégeait » une zone de Gaza où était détenu l’otage Matan Zangauker.

« Nos ennemis ne pourront pas le récupérer vivant. Nous avons gardé le prisonnier en vie pendant 20 mois. S’il trouve la mort durant une tentative de libération, alors le seul responsable sera l’armée d’occupation », a déclaré Hudhaifa Kahlout – Abu Obeida de son nom de guerre -, porte-parole des brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas.

« Ceci est notre dernière avertissement », a-t-il menacé.

Einav, la mère de Zangauker, est une figure importante du mouvement de protestation qui exige du gouvernement l’obtention d’un accord pour la libération des otages en échange de la fin de la guerre.

Les terroristes du Hamas ont déjà prévenu qu’ils exécuteraient des otages dans le cas où des soldats israéliens tenteraient d’approcher les zones où se trouvaient les prisonniers. En août 2024, le Hamas avait assassiné 6 otages à Rafah alors que les combattants de Tsahal opéraient à proximité.

Les responsables de l’armée ont à plusieurs reprises expliqué que chaque frappe et chaque opération terrestre à Gaza faisaient l’objet d’une préparation minutieuse, afin de ne pas mettre en danger les otages israéliens.

Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker, lors d’une conférence de presse devant la base militaire de Kirya à Tel-Aviv, le 7 juin 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Samedi, l’armée israélienne a rendue publique l’identité de deux membres du Jihad islamique palestinien tués jeudi lors d’une frappe aérienne israélienne sur un hôpital de la ville de Gaza, affirmant que les deux hommes « opéraient en se faisant passer pour des journalistes ».

La frappe de jeudi a touché le complexe d’accueil des journalistes installé dans la cour de l’hôpital Al-Ma’amadani, également appelé Al-Ahli. Les journalistes Suleiman Hajaj, Samir al-Rifai, Ismail Badah et Ahmed Qaljah y ont trouvé la mort, d’après les médias palestiniens.

Jeudi, Tsahal a fait savoir que ce complexe avait été utilisé par des membres du Jihad islamique pour planifier et lancer des attaques visant des soldats et des civils israéliens.

Selon l’armée israéliennes, Hajaj était le commandant en second d’une cellule d’ingénierie du Jihad islamique. Al-Rifai était également membre du groupe terroriste. Tsahal n’a fait aucun commentaire sur les deux autres décès signalés.

Douze personnes tuées durant une frappe nocturne sur un camp de tentes

Samedi, les médias palestiniens ont rapporté que 12 personnes avaient été tuées et quelque 40 autres blessées au cours d’une frappe nocturne visant un camp de tentes pour déplacés de Gaza, dans la région de Khan Younès.

Ces informations ont cité une source médicale de l’hôpital Nasser.

Tsahal n’a fait aucun commentaire sur cette frappe.

Mahmud Bassal, porte-parole de l’agence de défense civile dirigée par le Hamas, a par ailleurs raconté à l’AFP que vers 7 h 00, « six personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par l’armée d’occupation israélienne à proximité du rond-point d’Al-Alam ».

Depuis la fin du mois de mai, les Gazaouis se sont rassemblés presque chaque jour sur ce rond-point afin de collecter de l’aide auprès du centre de la Fondation humanitaire de Gaza, situé à environ un kilomètre.

L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les chiffres avancés l’agence ni les circonstances des décès signalés.

L’armée israélienne a déclaré à l’AFP que les soldats avaient procédé à des « tirs de semonce » sur des individus qui, selon eux,  « avançaient vers eux de manière suspecte et menaçante ».

Des Palestiniens portent des sacs contenant de la nourriture et des colis d’aide humanitaire livrés par la Fondation Humanitaire de Gaza, une organisation soutenue par les États-Unis et Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 juin 2025. (Crédits : AP Photo/Abdel Kareem Hana)

Samir Abu Hadid, qui était présent tôt dans la matinée de samedi, a expliqué à l’AFP que des milliers de personnes s’étaient rassemblées près du rond-point.

« Au moment où certains ont commencé à se diriger vers le centre humanitaire, l’armée israélienne a ouvert le feu depuis des véhicules blindés stationnés près du centre. Ils ont tiré en l’air, puis sur les civils », a indiqué Abu Hadid.

Le GHF a déclaré n’avoir pas été en mesure de fonctionner normalement samedi, son personnel étant menacé par le Hamas.

Dans sa déclaration, le groupe  n’a fourni aucune information supplémentaire sur la nature de ces menaces. Un porte-parole du GHF a fait savoir que les chauffeurs de la fondation et le personnel local de Gaza travaillant sur les sites de distribution étaient visés.

Selon des témoins, les soldats israéliens seraient responsables des meurtres commis dans la région durant cette dernière semaine. Tsahal a affirmé avoir procédé à des tirs de semonce pendant deux jours. Mardi, l’armée a toutefois rapporté que des soldats avaient tiré sur des suspects palestiniens qui avançaient vers leurs positions.

Un premier événement faisant de nombreuses victimes avait eu lieu dimanche, alors que des centaines de Gazaouis se dirigeaient vers un centre de distribution d’aide humanitaire soutenu par Israël et les États-Unis à Rafah – l’unique centre ouvert ce jour-là – dans le contexte d’assouplissement partiel du blocus qui avait durant plus de 2 mois empêché l’aide d’entrer dans la bande.

Selon les autorités de la Santé contrôlées par le Hamas dans l’enclave déchirée par la guerre, 31 personnes avaient été tuées et près de 200 autres avaient été blessées au cours de la fusillade survenue avant l’aube près du centre de distribution de Rafah. Tsahal a nié être à l’origine de ces tirs.

Le nombre de morts n’a pas pu être vérifié, pas plus que les bilans ultérieurement émis par le Hamas signalant que trois personnes avaient été tuées lundi et que 27 avaient perdu la vie mardi dans des incidents similaires.

Israël a lancé sa guerre à Gaza à la suite de l’assaut mené par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud du pays, au cours duquel quelque 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été prises en otage. Les groupes terroristes dans la bande de Gaza détiennent 55 otages. Parmi eux se trouvent les corps sans vie d’au moins 33 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes pour le sort de deux autres personnes.

Plus de 54 400 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et hommes armés. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat, et 1 600 autres hommes armés sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Selon Israël, l’armée israélienne cherche à minimiser les pertes civiles. L’État juif a souligné que les terroristes du Hamas utilisaient les civils de Gaza comme boucliers humains, lançant les combats depuis des zones civiles incluant des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Le nombre de morts côté israélien dans l’offensive terrestre contre le Hamas à Gaza et dans les opérations militaires le long de la frontière avec la Bande s’élève à 429. Parmi eux se trouvent 2 policiers et 3 prestataires civils du ministère de la Défense.

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