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Le directeur du FBI déplore la hausse des actes racistes et antisémites

Chaque agent du FBI est obligé d’aller au musée de l’Holocauste apprendre comment “de bonnes personnes ont aidé à en assassiner des millions d’autres”

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

Les dirigeants de la communauté juive américaine et le directeur du FBI, James Comey, le 3 mars 2017. (Crédit : Association des centres communautaires juifs d'Amérique du Nord)
Les dirigeants de la communauté juive américaine et le directeur du FBI, James Comey, le 3 mars 2017. (Crédit : Association des centres communautaires juifs d'Amérique du Nord)

WASHINGTON – Le directeur du FBI, James Comey, a déploré lundi une hausse des actes racistes et antisémites aux Etats-Unis pendant le sommet annuel de l’Anti-Defamation League (ADL). Il s’est également engagé à travailler avec la communauté juive pour faire face à ce défi.

« Nous avons passé bien trop de temps ensemble ces derniers temps, a dit Comey. Ensemble, nous avons fait face aux menaces à la bombe, ciblant des centres communautaires juifs et des écoles juives, au vandalisme des cimetières juifs, aux tirs aux motifs racistes sur deux immigrants indiens. »

« Nous nous sommes vus pour parler des croix gammées peintes sur des synagogues et des panneaux du métro, d’une femme transgenre attaquée dans sa propre maison, d’un nœud coulant envoyé à un avocat afro-américain », a-t-il ajouté.

Depuis janvier, près de 150 menaces à la bombe ont touché des centres communautaires, des écoles juives et d’autres institutions, entraînant l’évacuation de dizaines de centres communautaires et poussant certains parents à en retirer leurs enfants.

L'adolescent juif israélo-américain qui a été accusé d'avoir lancé des dizaines d'alertes à la bombe antisémites aux Etats-Unis et ailleurs, escorté par des gardes alors qu'il quitte le tribunal israélien de Rishon Lezion, le 23 mars 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)
L’adolescent juif israélo-américain qui a été accusé d’avoir lancé des dizaines d’alertes à la bombe antisémites aux Etats-Unis et ailleurs, escorté par des gardes alors qu’il quitte le tribunal israélien de Rishon Lezion, le 23 mars 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Cependant, l’auteur de la plupart de ces menaces serait en fait un adolescent israélo-américain d’Ashkelon, qui a été accusé de milliers de menaces à la bombe proférées ces deux dernières années.

Le FBI aurait été crucial pour la police israélienne dans sa recherche du suspect.

Le directeur du FBI, qui s’exprimait devant un large public à l’hôtel Mayflower de Washington, a expliqué comment la Shoah avait influencé sa pensée, et comment il avait utilisé ses leçons pour diriger les agents du FBI.

« Je pense que l’Holocauste est l’évènement le plus important de l’histoire humaine, parce que c’était la démonstration la plus atroce d’inhumanité imaginable », a-t-il dit.

« C’est notre devoir, notre obligation de nous assurer que certains biens sortent d’un mal inaliénable, a-t-il ajouté. Pas pour, d’une certaine manière, lui donner de la valeur, cela n’a pas de sens, pas pour justifier la perte, mais simplement parce que c’est ce que nous devons faire. C’est notre obligation de refuser de laisser les ténèbres l’emporter. »

Comey a indiqué que les agents du FBI avaient l’obligation de visiter le musée mémorial de l’Holocauste des Etats-Unis.

Le musée du Mémorial l'Holocauste des Etats-Unis, à Washington. (Crédit : CC BY-SA/AgnosticPreachersKid)
Le musée du Mémorial l’Holocauste des Etats-Unis, à Washington. (Crédit : CC BY-SA/AgnosticPreachersKid)

« De bonnes personnes ont aidé à en assassiner des millions d’autres, et c’est la leçon la plus glaçante de toutes : notre propre humanité est capable de se convaincre que nous devons faire cela, que c’est la bonne chose à faire, a-t-il dit. Cela devrait tous nous glacer d’effroi. C’est pour cela que nous envoyons nos agents et nos analystes au musée de l’Holocauste, pour qu’ils puissent nous observer et voir notre capacité à la rationalisation et à la défaite morale. »

Comey a ajouté que les crimes de haine étaient une préoccupation particulière du FBI.

« Le crime de haine est différent des autres crimes. Il frappe dans nos cœurs, dans notre identité, dans notre sentiment d’être, a-t-il dit. Le crime de haine frappe plus que la victime, il touche toute la communauté. »

Comey a exprimé son inquiétude qu’il n’y ait pas assez de juridictions locales et au niveau des états qui signalent les crimes de haine au FBI, une obligation de la loi fédérale.

« Certaines juridictions ne signalent pas les données des crimes de haine, a-t-il dit. Certains disent qu’il n’y a pas de crime de haine dans leur juridiction, ce qui serait merveilleux si c’était vrai. »

« Nous devons continuer à expliquer à nos homologues locaux à quel point il est important que nous tracions et signalons les données des crime de haine, a-t-il ajouté. C’est quelque chose que nous ne pouvons pas ignorer. »

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