Le Golan « restera israélien », répond Israël à Blinken
Le bureau du Premier ministre israélien répondait au secrétaire d'Etat américain qui a laissé entendre que le soutien américain au contrôle israélien du Golan n'était pas immuable

Le plateau du Golan « restera israélien », a déclaré mardi le bureau du Premier ministre israélien en réponse au secrétaire d’Etat américain Antony Blinken qui a laissé entendre que le soutien américain au contrôle du Golan par Israël n’était pas immuable.
Le chef de la diplomatie américaine a déclaré lundi sur la chaîne américaine CNN que le Golan était « très important pour la sécurité d’Israël » mais que « les questions de légalité (étaient) d’un autre ordre ».
« Avec le temps, si la situation change en Syrie, c’est quelque chose que nous étudierons », a-t-il relevé, indiquant par ailleurs que le président Joe Biden n’avait pas parlé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu depuis son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier.
« Ecoutez, en laissant de côté les aspects juridiques de cette question, en pratique, le Golan est très important pour la sécurité d’Israël », a déclaré M. Blinken.
« Tant que le dictateur Bashar el-Assad sera au pouvoir en Syrie, tant que l’Iran sera présent en Syrie, les milices soutenues par l’Iran, le régime Assad lui-même – tous ces éléments constituent une menace significative pour la sécurité d’Israël, et d’un point de vue pratique, le contrôle du Golan dans cette situation reste, je pense, d’une réelle importance pour la sécurité d’Israël », a-t-il déclaré.
« Les questions juridiques, c’est autre chose. Et avec le temps, si la situation devait changer en Syrie, c’est quelque chose que nous examinerions. Mais nous sommes loin du compte », a déclaré M. Blinken.
Toutefois, il a indiqué qu’à l’avenir, les États-Unis pourraient être disposés à réexaminer cette position.
« La position d’Israël est claire. Dans tout futur scénario potentiel, le Golan restera israélien », a déclaré mardi à l’AFP un haut responsable du bureau de M. Netanyahu, sous couvert d’anonymat.
L’ancien président américain Donald Trump a signé en mars 2019 un décret reconnaissant officiellement la souveraineté d’Israël sur la partie du Golan syrien, annexée en 1981. La communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.
La Syrie avait qualifié à l’époque la décision de M. Trump d’ « atteinte flagrante » à sa souveraineté.
Israël et la Syrie, qui sont toujours techniquement en guerre, sont séparés par une frontière de facto au niveau du plateau du Golan depuis la fin de la guerre des Six Jours en 1967.