Israël en guerre - Jour 366

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Le Hamas appelle les pays musulmans à le soutenir « avec des armes »

Les appels belliqueux surviennent les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire à Gaza, où 85 % de la population a été déplacée

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d'une allocution télévisée, le 13 décembre 2023. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d'une allocution télévisée, le 13 décembre 2023. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Le chef du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé mardi les pays musulmans à le « soutenir » dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza en lui fournissant « des armes ».

« Le rôle de la nation musulmane (…) est majeur » et « le temps est venu de soutenir la résistance avec des armes, parce que c’est la bataille d’Al-Aqsa et non pas seulement la bataille du peuple palestinien », selon un discours prononcé à Doha dont le texte a été transmis aux médias dans la bande de Gaza.

La mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, est le troisième lieu saint de l’islam.

Israël a déclaré la guerre au Hamas quand ce dernier a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.

L’Etat hébreu a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Plus de 23 210 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Des parents de Palestiniens tués lors de frappes israéliennes à l’hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 janvier 2024. (Crédit : AFP)

Dans le même temps, les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire dans la bande de Gaza, où 85% de la population a été déplacée et où l’aide humanitaire arrive en quantité insuffisante.

En dépit d’une résolution le mois dernier du Conseil de sécurité de l’ONU qui demandait que davantage d’aide puisse être acheminée, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) les choses n’ont fait qu’empirer.

L’OMS a déclaré mardi voir sa capacité de venir en aide aux habitants de Gaza se « réduire » alors qu’une « catastrophe humanitaire » est en cours.

« Nous voyons cette catastrophe humanitaire se dérouler devant nos yeux. Nous voyons le système de santé qui s’effondre très rapidement », a dit Sean Casey, un coordinateur des équipes d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé, par vidéo-conférence depuis Gaza.

L’armée israélienne a annoncé une nouvelle phase de son intervention à Gaza, avec moins de troupes et des opérations ciblées.

Mais selon M. Casey l’OMS n’a « pas vu de baisse d’intensité » sur le terrain. « Ce que nous voyons toujours, c’est un nombre énorme de victimes des combats, comme des blessures par des éclats, par balles, par écrasement dans des bâtiments qui s’effondrent : cela continue d’arriver tous les jours », a-t-il dit.

« Nous avons vu l’espace humanitaire se réduire », a dit M. Casey.

Il a souligné que l’OMS et d’autres organisations des Nations unies « tentaient en permanence d’atteindre les zones ayant le plus grand besoin ».

« Chaque jour nous formons nos convois, nous attendons l’autorisation mais nous ne l’avons pas », a-t-il déploré. « Alors nous revenons et nous recommençons le jour suivant ».

L’OMS n’a pas pu se rendre dans le nord de Gaza ces deux dernières semaines, et a dû y annuler six missions prévues.

Selon l’organisation, seuls 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent au moins partiellement, la plupart dans le sud.

« Les combats et les ordres d’évacuation de quartiers de la zone centrale et de Khan Yunis (…) nuisent à l’accès aux hôpitaux pour les patients et les ambulances, et rendent incroyablement difficile pour l’OMS d’atteindre ces hôpitaux pour leur fournir du ravitaillement et du carburant », a dit Richard Peeperkorn, le représentant de l’OMS pour les territoires palestiniens.

S’exprimant depuis Jérusalem, il a mis en garde contre une situation menant au « désastre » et à l’arrêt de davantage d’hôpitaux.

Palestiniens armés et masqués devant la morgue de l’hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, après l’explosion d’un tunnel terroriste du Jihad islamique palestinien, le 30 octobre 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

L’hôpital européen de Gaza, le Centre médical Nasser et l’hôpital Al-Aqsa, dans le centre du territoire, qui ont longtemps été les établissements fonctionnant le mieux, sont désormais près de zones d’évacuation, a souligné M. Casey.

« Nous ne pouvons pas perdre ces établissements de santé », a-t-il dit, « Ils doivent absolument être préservés ».

Il s’est rendu dimanche à l’hôpital Al-Aqsa, et a constaté que des centaines de patients et environ 70 % du personnel avaient fui alors que les combats augmentaient aux alentours.

Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a révélé de éléments qui, selon elle, apportent des preuves supplémentaires que le groupe terroriste palestinien du Hamas utilise des installations médicales dans la bande de Gaza à des fins terroristes.

Tsahal avait notamment accusé le Hamas d’avoir sa principale base d’opérations sous l’hôpital al-Shifa, le plus grand centre hospitalier de Gaza, ainsi que d’accumuler du carburant à des fins terroristes.

« Les boucliers humains sont un pilier essentiel des opérations terroristes du Hamas. Le Hamas exploite systématiquement les hôpitaux comme élément clé de sa machine de guerre. C’est à cette organisation meurtrière que nous avons affaire. Le Hamas n’essaie même pas de le cacher. Il le dit haut et fort. »

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