Le Hamas menace de reprendre les combats si Gaza ne reçoit pas les fonds qataris
Des sources anonymes du Hamas ont annoncé aux médias libanais la reprise des combats si Israël n'approuve pas l'entrée de dizaines de millions de dollars d'ici la semaine prochaine
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Si Israël n’autorise pas le transfert des fonds qataris vers la bande de Gaza, le Hamas pourrait envenimer la situation à la frontière avec Israël, auraient déclaré vendredi des sources provenant du groupe terroriste aux médias libanais.
Avec l’approbation d’Israël, le Qatar a fourni ces dernières années des centaines de millions de dollars en espèces aux dirigeants du Hamas de Gaza pour leur permettre de payer le carburant pour la centrale électrique de la bande de Gaza, de salarier des fonctionnaires et de fournir de l’aide à des dizaines de milliers de familles dans la misère.
Des sources du Hamas ont déclaré au journal libanais Al Akhbar que le groupe terroriste attendrait cet argent jusqu’à la fin de la semaine prochaine, « et si cela ne se produit pas, il prendra une décision importante concernant le cessez-le-feu mutuel » qui a pris effet il y a deux semaines, après 11 jours de combats avec Israël.
Un haut responsable du Hamas a déclaré en janvier que le Qatar fournirait 30 millions de dollars par mois, destinés aux familles pauvres de la bande de Gaza.
Le Qatar est un soutien essentiel du Hamas et a investi quelque 1,4 milliard de dollars dans la bande de Gaza depuis 2012, a déclaré vendredi le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, lors d’une conférence financière à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Al-Thani a rejeté les accusations fréquentes selon lesquelles l’argent qatari irait aux organisations terroristes de Gaza, et a fait valoir qu’Israël sait comment l’argent est transféré, a rapporté le site d’information Ynet.
Selon le rapport libanais, le groupe a menacé de « faire pression dans la zone frontalière » et pourrait également recourir à des options qui risqueraient de « renouveler la confrontation à grande échelle », sans fournir plus de détails.