Le Liban reçoit sa première livraison d’armes françaises financées par l’Arabie
Cette livraison a été effectuée sur la base aérienne de Beyrouth lors d'une cérémonie en présence des ministres français et libanais de la Défense
L’armée libanaise a officiellement reçu lundi une première livraison d’armes françaises, financées par un don saoudien de trois milliards de dollars (2,8 milliards d’euros), afin de mieux faire face à la menace djihadiste venant de Syrie, a constaté une journaliste de l’AFP.
Cette livraison a été effectuée sur la base aérienne de Beyrouth lors d’une cérémonie en présence des ministres français et libanais de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Samir Moqbel.
« La France et le Liban entretiennent une relation fraternelle dans un contexte marqué depuis trois ans par une dégradation brutale de la situation sécuritaire au Levant qui fait désormais peser une menace existentielle sur la région », a déclaré M. Le Drian face à un aréopage de militaires libanais.
« La France réaffirme sa volonté de voir le Liban devenir un ferment de stabilité au cœur de ce chaos. le Liban est soumis à une pression sans précédent de Daech (acronyme en arabe du groupe État Islamique) et de Jabhat al-Nosra (Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda) et qui fait du contrôle des frontières un enjeu vital pour sa sécurité », a ajouté le ministre.
« Dans ce contexte critique, il était essentiel que les alliés du Liban se mobilisent pour contribuer à sa stabilité », a-t-il encore dit.
Au total, 250 véhicules de combat ou de transport de troupes, sept hélicoptères Cougar, trois corvettes et de multiples équipements de reconnaissance, interception et communication viendront renouveler, d’ici le printemps 2019, des matériels notoirement obsolètes ou insuffisants.
La France et l’Arabie saoudite espèrent ainsi contribuer à la stabilité du Liban, qui reste fragilisé par 15 ans de guerre civile (1975-1990) et de fortes divisions confessionnelles, face aux incursions des djihadistes de l’EI et l’Al-Nosra.
« Les forces libanaises ont un rôle singulier au Liban qui va au-delà de la défense du pays face à un ennemi terroriste qui est résolu à faire croître le ferment de la division. Ce sont elles qui cimentent la cohésion de la société civile », a ajouté M. Le Drian.
A la cérémonie, plusieurs sections de l’armée libanaise se trouvaient devant une quinzaine de postes de tir de missiles Milan. Etait stationné plus loin l’avion militaire français Casa ayant apporté le matériel la semaine dernière sur la base aérienne.