Le ministère de la Santé dénonce la gestion d’une possible erreur de FIV à Assuta
L'hôpital Assuta mis en cause nie toute conduite inappropriée après avoir été accusé d'avoir violé le protocole dans sa branche de Tel Aviv ; il y aurait eu un mélange d'embryon
Le ministère de la Santé a accusé vendredi l’hôpital Assuta d’avoir mal géré les inquiétudes de parents qui avaient appris que leur enfant, né grâce à une FIV, n’avait pas de lien génétique avec son père.
Les parents et l’enfant avaient subi des examens médicaux à l’étranger lorsqu’ils avaient appris cette non-concordance possible des ADN de l’enfant et de son père, a indiqué le ministère dans un communiqué. Le couple avait entamé un traitement de fécondation in-vitro à l’hôpital Assuta, qui se trouve dans le quartier Ramat HaHayal à Tel Aviv.
Le ministère de la Santé a expliqué avoir été informé de ce cas particulier par un tiers, et non directement par l’hôpital. Il a précisé qu’il avait ouvert une enquête, soupçonnant une violation grave du protocole dans la conduite de l’établissement.
Dans un courrier écrit aux employés, le directeur d’Assuta, Gidi Leshetz, a indiqué que le ministère de la Santé n’avait pas été informé de ce dossier dans la mesure où les tests génétiques n’avaient pas été réalisés à l’hôpital et que les parents avaient demandé que leur vie privée soit respectée, réclamant la confidentialité.
Les responsables de l’hôpital ont déclaré à la Treizième chaîne que les actions entreprises par le ministère de la Santé empiétaient de manière non-nécessaire sur la vie privée des parents et ils ont ajouté qu’Assura avait été montré du doigt de manière injuste avant même qu’une enquête ne fasse la lumière sur le fond de l’affaire.
En réponse, le ministère de la Santé a rétorqué que l’accusation d’atteinte à la vie privée était sans fondement, notant que de telles considérations n’avaient pas empêché Assuta de faire part, l’année dernière, d’un événement similaire.
En septembre dernier, une femme avait découvert que son embryon avait été mélangé avec un autre lorsqu’elle avait subi une insémination dans la branche de l’établissement située à Rishon Lezion. Elle et son mari avaient dû livrer une bataille juridique qui avait duré plusieurs mois pour pouvoir conserver la garde du bébé, Sophia, qui était née au mois d’octobre.
Dans ce dossier, le ministère de la Santé avait initialement cherché à trouver les parents biologiques de l’enfant mais suite à l’échec des tests réalisés pour identifier ces derniers, les officiels avaient annoncé, au mois de novembre, mettre fin à leur quête.
En mars, la Cour suprême avait décidé de ne pas permettre la réalisation d’examens génétiques qui auraient concerné six autres couples susceptibles d’être les parents du bébé.
Selon le jugement, les magistrats avaient déterminé qu’il y avait peu de chance que les six couples soient les parents biologiques de l’enfant et que les revendications de la mère ayant donné la vie au nourrisson et de son mari étaient plus fortes.
Une étude du ministère de la Santé sur l’incident survenu au sein de l’hôpital Assuta, à Rishon Lezion, avait souligné des violations significatives du protocole en raison de la lourde charge de travail qui avait résulté de l’implantation de l’embryon.
Michael Horovitz a contribué à cet article.