Le ministère des Affaires étrangères a annulé les réunions avec le chef de l’UNRWA
Israël Katz a déclaré qu'il ne rencontrera pas Philippe Lazzarini, expliquant que "les partisans du terrorisme ne sont pas les bienvenus"
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé lundi qu’il avait annulé les réunions prévues cette semaine entre des fonctionnaires de son ministère et le chef de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini.
« Les employés de l’UNRWA ont participé au massacre du 7 octobre », a écrit Katz sur X.
« M. Lazzarini devrait en tirer des conclusions et démissionner. Les partisans du terrorisme ne sont pas les bienvenus ici. »
Israël a accusé au moins douze employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël, en faisant circuler un dossier d’allégations dans un certain nombre de pays.
Selon un article du New York Times publié dimanche, des employés de l’agence chargée de la prise en charge des réfugiés palestiniens au sein de l’ONU ont kidnappé des Israéliens, ont transporté des munitions et le corps sans vie d’un soldat et ont aussi participé à la prise d’assaut meurtrière d’un kibboutz, le 7 octobre.
Ces accusations ont conduit l’UNRWA à renvoyer douze salariés. Parallèlement, de nombreux pays ont décidé de suspendre leur financement à l’agence de l’ONU.

Samedi, Katz avait déclaré que l’instance « doit être remplacée par des agences qui se consacrent à la paix et au développement durables » après la guerre à Gaza et avait appelé à la démission de Lazzarini.
UNRWA lifesaving assistance is about to end following countries decisions to cut their funding to the Agency.
Our humanitarian operation, on which 2 million people depend as a lifeline in Gaza, is collapsing. I am shocked such decisions are taken based on alleged behavior of a…
— Philippe Lazzarini (@UNLazzarini) January 27, 2024
Le 7 octobre, quelque 3 000 terroristes ont franchi la frontière en Israël, semant la désolation dans les bases militaires et dans les communautés du sud du pays. 1 200 personnes ont été tuées, en majorité des civils et 253 autres ont été prises en otage et emmenées de force à Gaza.
Plus de la moitié des otages est encore aujourd’hui retenue en captivité.
Ces dernières accusations ont amené certains donateurs de l’agence, notamment les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Australie et la Finlande à annoncer qu’ils avaient gelé les fonds qui devaient être versés à l’agence et l’UNRWA a annoncé, vendredi, que les mis en cause avaient été renvoyés.
Le Japon et l’Autriche sont les derniers en date a avoir annoncé suspendre le financement de l’UNRWA.
Les soutiens de l’UNRWA déclarent, de leur côté, que ces allégations visent à jeter de l’ombre sur la question des réfugiés, un problème de longue date, et ils ont déclaré que l’arrêt des financements décidé par les pays s’apparentait à une sanction collective.
La semaine dernière, Lazzarini avait expliqué qu’il désignerait une entité indépendante qui enquêtera sur les accusations – « sur ce qui est vrai et pas vrai » et « sur ce qui a une motivation politique ». Il avait noté que ces allégations nuisaient aux activités de l’agence, déjà particulièrement difficiles à l’heure actuelle.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.