Israël en guerre - Jour 372

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Le Japon et l’Autriche suspendent à leur tour le financement de l’UNRWA

Tokyo fait partie des 10 plus grands donateurs à l'instance onusienne ; Vienne avait débloqué 13 millions d'euros depuis le 7 octobre

Un élève palestinien passe devant l'aide humanitaire de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) et de l'USAID, le 6 juin 2010, dans le camp de réfugiés de Shatie, dans la ville de Gaza. (AP Photo/Lefteris Pitarakis, File)
Un élève palestinien passe devant l'aide humanitaire de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) et de l'USAID, le 6 juin 2010, dans le camp de réfugiés de Shatie, dans la ville de Gaza. (AP Photo/Lefteris Pitarakis, File)

Le Japon a annoncé qu’il suspendait à son tour le financement de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), en raison des accusations israéliennes selon lesquelles certains de ses employés auraient été impliqués dans l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre.

L’Unrwa de son côté a réagi aux accusations israéliennes en renvoyant les personnes mises en cause et en promettant une enquête approfondie et, si cette participation était prouvée, des poursuites judiciaires, mais Israël a malgré tout annoncé sa décision d’interdire à l’agence de continuer à travailler à Gaza après la guerre.

Le Japon est le neuvième pays à suspendre son financement à l’agence onusienne après notamment les Etats-Unis et l’Allemagne.

Tokyo s’est déclaré dimanche soir « extrêmement préoccupé par l’implication présumée de membres du personnel de l’Unrwa dans l’attaque terroriste contre Israël le 7 octobre de l’année dernière ».

« En retour, le Japon a décidé de suspendre tout financement supplémentaire à l’Unrwa pour le moment, pendant que l’Unrwa mène une enquête sur la question et envisage des mesures pour répondre aux accusations », indique un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères.

Tokyo continuera « en même temps à accomplir des efforts diplomatiques pour améliorer la situation dans la bande de Gaza et pour apaiser la situation dès que possible en fournissant un soutien à d’autres organisations internationales », ajoute le communiqué.

Dans la foulée, l’Autriche a annoncé lundi la suspension de son financement.

« Les accusations faisant état de l’implication présumée de collaborateurs de l’Unrwa sont profondément choquantes et extrêmement inquiétantes », a réagi le ministère autrichien des Affaires étrangères dans un communiqué, réclamant « une enquête complète, rapide et sans faille sur ces allégations ».

« Il en va de la crédibilité des Nations unies, qui doivent être au-dessus de tout soupçon », a-t-il estimé.

Dans l’attente de « clarifications », l’Autriche, « en accord avec ses partenaires internationaux », a décidé de « suspendre provisoirement tout nouveau versement à l’Unrwa », tout en poursuivant son aide humanitaire pour la population civile à Gaza et dans la région.

Au total, le pays alpin a débloqué 13 millions d’euros depuis le 7 octobre.

L’Autriche est un pays neutre membre de l’UE qui a longtemps maintenu un dialogue exceptionnel dans le camp occidental avec l’Iran comme avec tous les pays arabes.

Mais elle s’est rapprochée d’Israël depuis quelques années sous l’impulsion de l’ancien chancelier conservateur Sebastian Kurz.

L’UNRWA fournit des services, tels que l’éducation et la santé, dans dix camps de réfugiés palestiniens en Jordanie, le seul pays arabe où les Palestiniens ont obtenu la citoyenneté. Selon les données de l’agence, seuls 18 % des deux millions de Palestiniens et de leurs descendants vivent encore dans des camps de réfugiés.

Il existe aujourd’hui 58 camps de réfugiés désignés dans les régions où l’UNRWA opère, en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

En 2022, les fonds provenant du budget ordinaire des Nations unies et les contributions d’autres entités onusiennes s’élevaient à 44,6 millions de dollars.

Les cinq principaux donateurs sont, dans l’ordre, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne, la Suède et la Norvège. Figurent aussi notamment la Turquie, l’Arabie saoudite, le Japon et la Suisse.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré que l’organisme « doit être remplacé par des agences dédiées à une paix et un développement véritables ».

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