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Le mont du Temple restera toujours sous contrôle israélien, dit Netanyahu

Vingt-quatre heures après la visite de Trump, le Premier ministre affirme que le pèlerinage effectué par le président américain sur le lieu saint du mur Occidental 'a détruit la propagande et les mensonges de l'UNESCO'

Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une séance plénière spéciale à l'occasion de la Journée de Jérusalem à la Knesset, mercredi 24 mai 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une séance plénière spéciale à l'occasion de la Journée de Jérusalem à la Knesset, mercredi 24 mai 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le leader de l’opposition Isaac Herzog se sont opposés à la Knesset mercredi au sujet de Jérusalem, le Premier ministre affirmant que le refus palestinien de reconnaître l’état juif et sa capitale quelles que soient les frontières est à la racine des difficultés, et promettant que la ville, dont le mont du Temple et le mur Occidental, resteront pour toujours sous souveraineté israélienne.

Vingt-quatre heures après que Donald Trump a conclu une visite de 28 heures à Jérusalem, le Premier ministre a promis que le ville ne serait plus jamais divisée.

Durant une séance plénière marquant l’anniversaire des 50 ans de la guerre des Six jours et la réunification des parties occidentale et orientale de la ville, Netanyahu a souligné la visite du président américain au mur Occidental qui a, selon lui, « détruit la propagande et les mensonges de l’UNESCO », en référence à une série de résolutions adoptées par l’agence culturelle qui ignoraient les liens entretenus par les Juifs avec la ville ainsi que la souveraineté israélienne.

Herzog, pour sa part, a imploré Netanyahu de saisir une « opportunité historique » de paix et a minimisé l’importance du déplacement de l’ambassade américaine dans la ville, qui figurait parmi les promesses de campagne de Trump.

Le président américain Donald Trump devant le mur Occidental, le lieu de prière le plus saint du judaïsme, dans la Vieille ville de Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : Ronen Zvulun/Pool/AFP)
Le président américain Donald Trump devant le mur Occidental, le lieu de prière le plus saint du judaïsme, dans la Vieille ville de Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : Ronen Zvulun/Pool/AFP)

« Nous avons libéré Israël, nous en avons fait une seule ville imparfaite mais entière », a déclaré Netanyahu aux législateurs lors d’une session à laquelle assistaient également le président Reuven Rivlin et la magistrate à la Cour suprême Miriam Naor.

Avant l’arrivée des Juifs dans la ville, il n’y avait « presque rien ». Elle était « abandonnée et dans une crise constante », a indiqué le Premier ministre. Au cours des 19 années qui se sont écoulées entre 1948 et 1967, la ville a encore connu « des moments difficiles », a-t-il ajouté.

« Nous ne reviendrons jamais à cette situation » d’une ville divisée, a-t-il promis. « Le mont du Temple et le mur Occidental resteront pour toujours sous souveraineté israélienne », a-t-il plus tard poursuivi.

Israël a capturé le mont du Temple – site le plus saint du judaïsme – et le reste de la Vieille ville et de Jérusalem-est aux Jordaniens en 1967, y étendant sa souveraineté, mais a laissé l’autorité administrative au sommet du mont entre les mains du Waqf (fondation musulmane) jordanien, instituant un statu-quo qui permet aux Juifs de le visiter mais pas d’y prier. Le mont du Temple est l’une des questions qui se trouve au coeur des tensions entre Israël et les Palestiniens, ces derniers accusant fréquemment Israël de vouloir changer ou de changer les arrangements existants – ce que l’état juif dément fermement.

Après la fin du discours du Premier ministre, Herzog est montré à la tribune, prononçant une allocution dans laquelle il a appelé Israël à séparer les quartiers arabes de Jérusalem, recommandé à Netanyahu de saisir les offres de paix soumises par Trump et promis d’appuyer le Premier ministre dans ce processus « courageux, historique ».

Herzog a expliqué que Trump était venu avec le message que « la région est prête pour la paix, la région veut la paix ».

“M. le Premier ministre, le moment est venu d’entreprendre un processus courageux et historique pour nous séparer des Palestiniens et mettre en oeuvre la vision de deux états pour deux peuples. Il est temps, 50 ans après la guerre des Six jours, de soulager le lourd fardeau de millions de Palestiniens et de garantir l’existence continue de l’état d’Israël en tant qu’état juif et démocratique et foyer du peuple juif pour des générations », a-t-il déclaré, promettant le soutien politique de son parti pour les négociations de paix.

« C’est le moment de l’esprit de responsabilité, pas du défaitisme, c’est le moment de mener et de ne pas être mené », a-t-il ajouté.

De gauche à droite La 'First Lady' américaine Melania Trump, le président Donald Trump, le chef de l'opposition  Isaac Herzog et son épouse Michal Herzog au musée d'Israël à Jérusalem (Crédit : Haim Zach/GPO)
De gauche à droite La ‘First Lady’ américaine Melania Trump, le président Donald Trump, le chef de l’opposition Isaac Herzog et son épouse Michal Herzog au musée d’Israël à Jérusalem (Crédit : Haim Zach/GPO)

« Je vous recommande vivement, M. le Premier ministre, de ne pas manquer cette opportunité », a poursuivi Herzog. « Ne permettez pas que votre nom descende en bas des pages de l’histoire de l’état d’Israël parce que vous aurez été le Premier ministre qui a manqué la plus grande opportunité jamais connue par Israël d’éviter 50 années de plus de larmes et de deuil ».

Il a également lancé une pique en direction des efforts visant à relocaliser l’ambassade américaine à Jérusalem, affirmant que la ville avait désespérément besoin d’autres réformes sociales et économiques, citant la pauvreté et la population arabe qui ne cesse de croître rapidement et qui menace d’éclipser la population juive.

« Et par conséquent, avec tout le respect que je vous dois, l’ambassade américaine n’est pas la chose la plus importante dont la ville a besoin, mais plutôt d’outils, de ressources et de décisions significatives sur d’éventuels changements de direction », a-t-il affirmé.

Suite au discours de Herzog, le Premier ministre s’est à nouveau adressé à la plénière, soulignant que la relocalisation de toutes les ambassades – et spécifiquement de l’ambassade américaine – à Jérusalem n’était pas « une affaire triviale ».

« La situation actuelle est absurde », a déclaré Netanyahu, se référant au fait que presque toutes les ambassades internationales se trouvent à Tel Aviv.

Le chef de l'opposition Isaac Herzog s'exprime lors d'une séance plénière spéciale à l'occasion de la Journée de Jérusalem à la Knesset, mercredi 24 mai 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)
Le chef de l’opposition Isaac Herzog s’exprime lors d’une séance plénière spéciale à l’occasion de la Journée de Jérusalem à la Knesset, mercredi 24 mai 2017 (Crédit : Yitzhak Harari/service de presse de la Knesset)

Le Premier ministre a également défendu la comparaison qu’il avait faite entre le kamikaze de Manchester et les terroristes palestiniens lors de sa réponse à l’attentat meurtrier qui a été commis mardi. Il avait indiqué que si l’agresseur avait été Palestinien, il se verrait verser un salaire par l’Autorité palestinienne.

« La racine de tout cela est le refus obstiné et violent des Palestiniens à accepter l’état juif – et la capitale des Juifs – quelles que soient les frontières », a-t-il dit. « Tout le reste est intéressant, important, et certainement ouvert à la discussion et au dialogue. Ce sont les faits de base ».

Herzog est alors retourné à la tribune, répétant son appel en faveur des négociations de paix avant la fin de la session.

Cet échange verbal survient vingt-quatre heures après que Trump, au cours de sa visite, a souligné l’opportunité unique pour Israël de faire la paix avec les Palestiniens et le monde arabe. Alors qu’il a également rencontré le président de l’AP Mahmoud Abbas, le leader américain n’a fait aucune mention d’un état palestinien ou du déplacement de l’ambassade américaine au cours de son bref séjour.

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