Le PAM annonce la mort de l’un de ses employés en détention au Yémen
Le Programme alimentaire internationale a annoncé la mort d'un des employés de l'agence détenus par les rebelles Houthis ; sept autres sont en détention "arbitraire"

Le Programme alimentaire internationale (PAM) a annoncé mardi la mort d’un des employés de l’agence de l’ONU détenus par les rebelles Houthis dans le nord du Yémen.
Il s’agit de l’un de « sept employés locaux (yéménites) détenus arbitrairement depuis le 23 janvier », a précisé le PAM dans un communiqué.
Cet employé sous contrat avec l’ONU depuis 2017 a laissé derrière lui une femme et deux enfants, a ajouté l’agence de l’ONU sans préciser les circonstances de sa mort.
L’ONU a annoncé lundi la suspension de toutes ses activités dans une zone du Yémen sous le contrôle des rebelles, en raison des risques encourus par son personnel après de nouvelles arrestations « arbitraires ».
Dix ans de guerre civile ont plongé le Yémen dans l’une des pires crises humanitaires mondiales, selon l’ONU.
Suite à l’arrestation en janvier de huit employés supplémentaires de l’ONU par les Houthis, dont six dans leur fief de Saada, « le secrétaire général a donné l’ordre aux agences, fonds et programmes des Nations unies, en l’absence des conditions et des garanties de sécurité nécessaires, de suspendre toutes leurs opérations et programmes dans le gouvernorat de Saada », a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général.
« Cette mesure extraordinaire et temporaire cherche à trouver un équilibre entre d’un côté la nécessité de rester et faire notre travail, et de l’autre la garantie de la sécurité du personnel de l’ONU et de ses partenaires », a-t-il ajouté.
Cette pause vise à « donner le temps aux autorités de facto et à l’ONU d’organiser la libération du personnel de l’ONU détenu arbitrairement et à assurer que les conditions nécessaires sont en place pour l’aide humanitaire », a-t-il ajouté.
Il n’a pas à ce stade pu préciser combien d’habitants du Yémen seraient concernés par cette pause des activités onusiennes.
Dix ans de guerre civile ont plongé le Yémen dans l’une des pires crises humanitaires mondiales, selon l’ONU.
Fin janvier, l’ONU avait annoncé que les Houthis avaient arrêté sept nouveaux employés – un nombre révisé à huit, s’ajoutant à des dizaines d’employés d’ONG et des Nations unies arrêtés depuis juin.
Les Houthis avaient justifié les arrestations de juin par la découverte d’un « réseau d’espionnage américano-israélien » opérant sous couvert d’organisations humanitaires, des accusations fermement rejetées par l’ONU.