Israël en guerre - Jour 534

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Le porte-parole d’une députée Otzma Yehudit expulsé d’un avant-poste illégal

La police des frontières a accordé un bref préavis pour évacuer l'avant-poste de Ramat Migron, quelques heures seulement après la prestation de serment du gouvernement de droite

Démolition de l’avant-poste de Ramat Migron en Cisjordanie, le 30 août 2022. (Avec la permission des résidents de Ramat Migron)
Démolition de l’avant-poste de Ramat Migron en Cisjordanie, le 30 août 2022. (Avec la permission des résidents de Ramat Migron)

Malgré l’arrivée au pouvoir, jeudi, de partis d’extrême droite très favorables aux implantations, l’armée poursuit son action contre les avant-postes illégaux, ce qui a eu un impact sur au moins un militant proche du nouveau gouvernement.

L’armée israélienne a en effet déclaré la colline de Cisjordanie sur laquelle se trouve l’avant-poste de Ramat Migron zone militaire d’exclusion, quelques heures seulement après la prestation de serment du gouvernement.

A son retour de la Knesset, Elisha Yered, « jeune des collines » et porte-parole de la députée d’Otzma Yehudit, Limor Son Har-Melech, a publié une vidéo montrant un agent de la police des frontières en train de lui signifier que sa maison, située dans l’avant-poste illégal de Ramat Miron en Cisjordanie, avait été placée en zone militaire interdite et qu’il lui fallait donc l’évacuer.

« Vous avez 10 minutes pour partir, c’est un délai raisonnable. Si vous n’obtempérez pas, vous serez expulsé », entend-on dire le policier, alors que les deux hommes se chamaillent calmement à l’entrée de sa maison de fortune.

Le policier a ajouté que Yered en avait été informé à plusieurs reprises.

L’ordre de placement en zone militaire d’exclusion par le général de brigade Avi Bluth, commandant de la division de Judée-Samarie de Tsahal, est valable jusqu’au 29 janvier 2023, selon l’avis publié par les résidents sur les réseaux sociaux.

A LIRE – Raser, reconstruire, recommencer : Les implacables résidents de Ramat Migron

Situé au nord de Jérusalem, Ramat Migron a été évacué et démoli à trois reprises par la police et les services civils du ministère de la Défense au mois d’août, et a été déclaré zone militaire d’exclusion en septembre.

« Après une longue journée de prestation de serment du gouvernement à la Knesset, on m’a fait une surprise », a écrit Yered sur Twitter.

https://twitter.com/elisha_yered/status/1608547217597661185?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1608547217597661185%7Ctwgr%5Ebf17d20d5c9d24127ff1590515ea7539c5119080%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.timesofisrael.com%2Fwest-bank-outpost-home-of-otzma-yehudit-mks-spokesman-declared-closed-military-zone%2F

« Le temps est venu de mettre fin à ces persécutions. Nous n’attendions que toi, gouvernement de droite », a-t-il ajouté.

Dans le cadre de ses accords de coalition, le nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé, quoiqu’en termes très vagues, à annexer la Cisjordanie, légaliser des dizaines d’implantations non autorisées et financer la construction de routes et de services de transports publics en Cisjordanie.

Malgré l’action répétée des autorités israéliennes, les jeunes radicaux comme Yered sont revenus et ont reconstruit Ramat Migron à maintes reprises.

Ils ont pu reconstruire rapidement les maisons et structures en utilisant des murs préfabriqués faits de matériaux isolants revêtus de fines tôles, à la fois peu coûteux et faciles à assembler.

Trois familles vivaient à l’avant-poste, avec plusieurs jeunes activistes impliqués dans le développement de la zone, ont déclaré les habitants de l’avant-poste dans un communiqué.

« La police a fait irruption dans les maisons sur la colline et a menacé les familles d’arrestation si elles n’évacuaient pas dans les minutes qui suivaient », peut-on lire dans le communiqué.

La communauté internationale considère les implantations comme illégales, mais Israël fait le distinguo entre les maisons construites avec l’autorisation du ministère de la Défense sur des terres appartenant à l’État, et les avant-postes illégaux construits sans permis, et souvent sur des terres palestiniennes.

En vertu de l’accord de coalition, le gouvernement s’est engagé à légaliser quelque 70 implantations non autorisées comptant environ 25 000 résidents dans les 60 jours suivant leur création, par voie législative si nécessaire, et à les raccorder aux infrastructures d’eau et d’électricité.

Jeremy Sharon a contribué à la rédaction de cet article.

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