Le roi Salmane d’Arabie saoudite félicite le nouveau président libanais
Michel Aoun, ex-général controversé proche du Hezbollah, accède à la présidence du Liban, après deux ans et demi de vide institutionnel
Le roi Salmane d’Arabie saoudite a adressé un message de félicitation et de soutien à Michel Aoun, élu à la tête de l’Etat libanais avec le soutien du Hezbollah, groupe terroriste chiite allié du régime syrien et de l’Iran, grand rival régional de Ryad.
Le souverain saoudien a exprimé « le soutien du royaume d’Arabie saoudite au Liban et à son unité et souhaité du succès » à M. Aoun, a indiqué tard mardi l’agence officielle saoudienne SPA.
Le roi Salmane a également souhaité « prospérité et stabilité » au Liban.
L’ex-général de l’armée Michel Aoun est devenu lundi le nouveau président du Liban, mettant fin à un vide institutionnel de deux ans et demi causé par de profondes divisions liées notamment à la guerre en Syrie.
Outre le soutien du Hezbollah, il a été élu par le Parlement grâce à l’appui de deux de ses adversaires politiques: le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea et l’ancien Premier ministre Saad Hariri. Tous deux sont hostiles au Hezbollah et au président syrien Bachar al-Assad.
L’influence de Hariri s’est affaiblie en raison de difficultés financières et d’un désengagement partiel de l’Arabie saoudite, son allié traditionnel.
M. Hariri dirige Saudi Oger, groupe de BTP autrefois puissant qui a licencié des dizaines de milliers d’employés en raison d’arriérés de paiements de contrats publics en Arabie saoudite.
L’Arabie saoudite, puissance régionale et chef de file des monarchies du Golfe, considère le Hezbollah comme une organisation « terroriste ».
L’Iran, autre poids lourd du Moyen-Orient, est le principal rival de l’Arabie saoudite dans la région. Les relations entre les deux pays se sont encore détériorées cette année avec une rupture des liens diplomatiques.