Un groupe américain soutient les « soldats seuls » de l’armée
Des colis aux vols pour rendre visite à la famille, les organisations se démènent pour répondre aux besoins des soldats immigrants
New York – Ils sont peut-être des « hayalim bodedim » (soldats sans famille en Israël) mais ils ne sont pas seuls.
Plus de 2 500 « hayalim bodedim » servent dans les rangs de l’armée israélienn, parmi eux 740 soldats américains, selon Friends of Israel Defense Forces [Amis de l’armée israélienne] (FIDF).
« Ils y vont parce qu’ils ont un sens des responsabilités aigu. Ils comprennent d’où nous venons et où nous en sommes aujourd’hui », explique le général de division réserviste Yitzak « Jerry » Gershon, directeur général et président du FIDF.
Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !
« Ils comprennent l’importance de l’Etat d’Israël, non pas uniquement pour les Juifs mais aussi pour le monde libre. Nous combattons les mouvements extrémistes qui cherchent à le détruire ».
Toutefois, être un soldat loin de la maison peut être difficile. La plupart arrivent seuls. Ils n’ont pas d’amis ou de famille en Israël. Beaucoup de « soldats seuls » parlent peu ou pas du tout l’hébreu. Certains ont des problèmes financiers.
Plusieurs organisations en Amérique, dont le FIDF basé à New York, travaillent pour s’assurer que ces soldats reçoivent le soutien qui leur est nécessaire.
Le FIDF a 15 branches aux Etats-Unis, dont plusieurs dans la banlieue de New York. De plus, il y a six associations de « soldats seuls » dans la ville de New York et sa zone métropolitaine environnante.
Le soutien de ses diverses organisations est la clé pour ces soldats rentrant à la maison pour de courts séjours ou en permission, explique Eitan Kilcevsky, un spécialiste de néonatologie du Connecticut. Lui et sa femme Laura sont des partisans de longue date du FIFD.
En Israël, ces soldats rentrent dans une maison ou un appartement vide. Certains ont besoin d’une aide financière pour acheter des appareils électroménagers de base, des meubles ou des bons d’alimentation. En 2013, le FIFD a aidé plus de 8 000 soldats qui étaient dans le besoin. Il leur a donné des appareils, des bons Chanukah Friendship Vouchers et des meubles, selon le FIDF.
« Nous aidons activement les soldats et leurs familles », explique Eitan Kilchevsky qui est un vétéran de l’armée israélienne.
Le FIFD propose des centres d’appel dans cinq langues différentes, des vols pour rendre visite aux familles et aux amis à l’étranger. Il propose aussi des évènements conviviaux et met à disposition leurs réseaux sociaux pour rencontrer des gens.
Alors que l’opération Bordure protectrice se poursuit, ces réseaux de soutien sont plus cruciaux que jamais, affirme Gershon.
« La vision du FIDF est de connecter les gens entre eux, de soutenir les gamins en uniforme. Nous travaillons ensemble pour les soldats pendant la campagne et après la campagne », déclare Gershon. « Ces braves soldats sont les pionniers qui lient les communautés dans le monde. Nous avons un slogan : ‘Watch us, we watch them’ ».
Le FIDF va envoyer des colis aux soldats et s’assurer qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin. Ensuite, ils aideront les soldats à rendre visite à leur famille.
« Nous connaissons beaucoup de familles dans le pays. Si elles ont besoin de quoi que ce soit, nous ferons ce que nous pourrons [pour les aider] », affirme Gershon.
L’organisation aide à trouver des opportunités éducatives, une orientation académique après le service, des bourses d’études et des conseils professionnels [pour les soldats de retour au pays].
« C’est si facile de pousser nos amis à nous aider. Israël a besoin de votre aide plus que jamais maintenant », affirme Laurie Kilchevsky.
Parfois les « soldats seuls » ont simplement besoin d’un endroit pour laver leurs affaires, partager un repas ou partir en vacances. Le FIDF fait le lien entre ces soldats et les familles israéliennes.
« L’idée est de leur faire ressentir qu’ils sont à la maison tout autant que possible. Nous facilitons la communication entre eux là-bas [en Israël], nous aidons les familles à visiter leurs enfants en Israël », détaille Kilchevsky. « C’est très impressionnant, le lien étroit qui unit le soldat à sa famille [d’accueil] israélienne ».
L’association basée à Jérusalem, Association for the Wellbeing of Israel’s Soldiers (AWIS) [l’Association pour le bien-être des soldats israéliens], collabore étroitement avec d’autres organisations étrangères, dont le FIDF, l’association canadienne : Association for the Soldiers of Israel [l’Association pour les soldats d’Israël], l’International Fellowship of Christians and Jews [l’Amicale internationale des Chrétiens et des Juifs], L’association britannique : Association for the Soldiers [l’Association pour les soldats], le Yoter Association et Haguda lemaan Hahayal Mexico. En Israël, l’AWIS a mis en place le programme « Adopt-a-Battalion » [Adopte un bataillon]. Ce programme vise à connecter les entreprises israéliennes aux unités de combat.
« Premièrement, nous contribuons au bien-être général des soldats israéliens, en particulier en ces temps difficiles », explique Ilan Tal, le président d’AWIS. « Nous voulons leur montrer à quel point nous apprécions ce qu’ils [les soldats] font. Cela n’a rien à voir avec notre point de vue politique – il y a des gens de gauche comme de droite. Mais le soldat au milieu de tout ça est notre enfant ».
AWIS a réuni près de 10 millions de shekels pour les soldats pendant l’opération Bordure protectrice, explique Tal. Les donations venaient d’Israël et d’autres pays comme le Canada, la France ou les Etats-Unis.
L’argent sert à acheter les choses essentielles aux soldats au front. Tal explique qu’il a parlé avec des commandants de l’armée pour savoir exactement quels étaient les besoins d’un soldat sur le terrain. Cela va des sucreries à la mousse à raser, des T-shirt aux chaussettes.
Ces colis servent à remonter le moral, explique Tal. Il ajoute que les colis qui contiennent des lettres d’enfants remontent particulièrement le moral des soldats au front. En tout, AWIS a réuni et envoyé des dizaines de milliers de colis aux soldats au combat.
« Même si ces colis ne sont pas exactement ce dont les soldats ont besoin, ils contiennent des photos et des lettres », indique Tal. « Cela réchauffe le cœur de voir
ça ».
De New York, le général de division Gershon affirme qu’il ressent le tiraillement [de la guerre] d’Israël. Mais après avoir servi pendant 32 ans, ayant commandé plusieurs unités de combat, il explique que son travail à New York est important.
« Je vois ce que nous accomplissons ici et c’est un autre front », affirme Gershon.
« Nous avons un dicton – ‘leur travail est de veiller sur Israël, notre travail est de veiller sur eux’ ».
... alors c’est le moment d'agir. Le Times of Israel est attaché à l’existence d’un Israël juif et démocratique, et le journalisme indépendant est l’une des meilleures garanties de ces valeurs démocratiques. Si, pour vous aussi, ces valeurs ont de l’importance, alors aidez-nous en rejoignant la communauté du Times of Israël.
Nous sommes ravis que vous ayez lu X articles du Times of Israël le mois dernier.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Times of Israel, il y a de cela onze ans (neuf ans pour la version française) : offrir à des lecteurs avertis comme vous une information unique sur Israël et le monde juif.
Nous avons aujourd’hui une faveur à vous demander. Contrairement à d'autres organes de presse, notre site Internet est accessible à tous. Mais le travail de journalisme que nous faisons a un prix, aussi nous demandons aux lecteurs attachés à notre travail de nous soutenir en rejoignant la communauté du ToI.
Avec le montant de votre choix, vous pouvez nous aider à fournir un journalisme de qualité tout en bénéficiant d’une lecture du Times of Israël sans publicités.
Merci à vous,
David Horovitz, rédacteur en chef et fondateur du Times of Israel