Les blessés du bus furieux qu’Egged ait laissé le conducteur reprendre le service
Haïm Bitton avait déjà provoqué un accident sur la même ligne en 2013 où plusieurs personnes avaient été blessées
Les passagers blessés dans un accident de bus mortel sur la principale route entre Jérusalem et Tel Aviv pointent un doigt accusateur vers la compagnie de bus Egged après qu’il ait été révélé que le conducteur, Haim Bitton, avait été impliqué dans un accident similaire dans le passé.
« Je ne comprends pas comment ils l’ont laissé reprendre le volant. Il semble qu’ils ont oublié qu’on parlait de transport pour les personnes et non des animaux, », s’est insurgé Yanon Yazdi sur le site d’information Ynet.
Bitton a eu un accident sur la même route en 2013, où il a également percuté un camion et le véhicule s’est retourné sur la principale artère de Jérusalem-Tel Aviv.
Plusieurs passagers ont été blessés dans cet incident. Suite à cet accident, la compagnie de bus Egged lui a interdit de conduire sur ses lignes inter-villes. L’interdiction a été levée il y a quelques semaines et il a été autorisé à reconduire sur la ligne Jérusalem-Tel Aviv une fois de plus, a souligné la Deuxième chaîne.
Six personnes sont mortes dans l’accident dimanche après que le bus 402 ait percuté un camion garé sur le côté de la route.
« Je suis choqué par le comportement d’Egged. Il semble que ça ne sera seulement après cet accident qu’ils vont se réveiller sur la nécessité de prêter attention à ce qu’ils ont avec ce conducteur », a poursuivi Yitzhak Zev.
Bitton a été arrêté dimanche soir et il est soupçonné d’entrave à la justice et d’homicide par négligence, a indiqué la police.
Il est soupçonné, après l’accident, d’avoir altéré le tachygraphe du véhicule, un dispositif installé dans les autobus publics qui surveille la vitesse du conducteur et qui a un rôle semblable à la boîte noire d’un avion.
Egged a déclaré qu’il ne peut pas répondre tant que l’enquête policière est en cours.
De hauts responsables de la compagnie de bus Egged seront interrogés par la police à propos de l’accident, selon la Deuxième chaîne.
« Nous ne tolérerons pas les accidents comme celui-ci en raison de la négligence», a indiqué la police. « Plus nous en apprenons [sur l’incident], plus nous voyons que l’ensemble de l’entreprise en porte la responsabilité. »