Israël en guerre - Jour 587

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Les dépenses militaires d’Israël ont atteint les 46,5 Mds de $ en 2024

Il s'agit d'une hausse de 65 % - soit la plus forte augmentation depuis la guerre des Six Jours

Des policiers ukrainiens sur le site d'une frappe russe à Dobropillia, dans la région de Donetsk, en pleine invasion russe de l'Ukraine, le 8 mars 2025. (Crédit : Police nationale d'Ukraine/AFP)
Des policiers ukrainiens sur le site d'une frappe russe à Dobropillia, dans la région de Donetsk, en pleine invasion russe de l'Ukraine, le 8 mars 2025. (Crédit : Police nationale d'Ukraine/AFP)

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2024 leur plus forte augmentation depuis la fin de la Guerre froide, atteignant 2 700 milliards de dollars à cause des guerres et conflits en cours sur la planète, selon un rapport du Sipri publié lundi.

Celles-ci ont particulièrement augmenté en Europe et au Moyen-Orient, dévoile l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Les dépenses ont bondi de 9,4 % en 2024 – 10e année consécutive à avoir enregistré une hausse – par rapport à 2023.

« Cela témoigne vraiment des fortes tensions géopolitiques », estime Xiao Liang, chercheur au sein du programme « Dépenses militaires et production d’armes » du Sipri. « C’est sans précédent. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis la fin de la Guerre froide ».

Plus de 100 pays ont accru leurs budgets de défense l’année dernière, souligne le rapport.

Depuis le pogrom du 7 octobre mené les groupes terroristes palestiniens contre Israël, les dépenses militaires de l’état juif ont explosé en 2024 – 65 % pour atteindre 46,5 milliards de dollars – soit la plus forte augmentation depuis la guerre des Six Jours en 1967, selon le Sipri.

Celles de l’Iran ont à l’inverse diminué de 10 % et représentent 7,9 milliards de dollars en 2024, « malgré son implication dans les conflits régionaux », pointe le Sipri, car « l’impact des sanctions a fortement limité sa capacité à accroître ses dépenses ».

En deuxième position derrière les Etats-Unis, la Chine, qui investit dans la modernisation de ses forces armées, l’expansion de ses capacités en guerre cybernétique et son arsenal nucléaire, représente désormais la moitié des dépenses militaires en Asie et en Océanie.

En 2024, elle a augmenté son budget militaire de 7 %, atteignant 314 milliards de dollars.

La facture, salée, aura par ailleurs « un profond impact socio-économique et politique », relève M. Liang, car « les pays doivent faire des arbitrages dans leurs choix budgétaires ».

« Par exemple, nous avons vu de nombreux pays européens réduire d’autres postes budgétaires, comme l’aide internationale, afin de financer la hausse des moyens consacrés à l’armée, (…) ou encore envisager d’augmenter les impôts ou s’endetter », énumère-t-il.

L’Europe, Russie incluse, est la région à avoir mis le plus la main à la poche: les dépenses militaires y ont bondi de 17 %, atteignant 693 milliards de dollars.

La Russie a consacré 149 milliards de dollars à son armée en 2024, en hausse de 38 % sur un an, un niveau deux fois supérieur à celui de 2015.

Le budget militaire de l’Ukraine, envahie par la Russie, a lui progressé de 2,9 %, atteignant 64,7 milliards.

Bien que cela ne représente que 43 % de l’équivalent des moyens russes, Kiev a enregistré la charge militaire la plus élevée au monde, avec 34 % de son PIB dédié à la défense.

L’Allemagne se réarme

Quelques pays européens se démarquent, note le rapport.

Les dépenses militaires de l’Allemagne ont par exemple grimpé de 28 %, s’établissant à 88,5 milliards de dollars et détrônant l’Inde au quatrième rang mondial.

« Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est devenue le principal contributeur en matière de défense en Europe centrale et occidentale », observe Xiao Liang.

Les États-Unis, premier pays mondial en termes de dépenses militaires, ont augmenté leur budget de 5,7 % en 2024, atteignant 997 milliards de dollars, soit 37 % des dépenses mondiales et 66 % de celles des pays membres de l’Otan.

Les 32 membres de l’Alliance atlantique, engagés dans une dynamique de réarmement à l’aune d’un possible désengagement américain, ont tous considérablement accru ce poste de dépense.

« En 2024, 18 des 32 pays ont atteint l’objectif de 2 % du PIB » consacré aux dépenses militaire, inédit depuis la fondation de l’Otan, selon le chercheur.

« Des projets d’acquisitions massives dans l’industrie de l’armement sont à prévoir dans les années à venir », dit-il.

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