Les États-Unis doivent cesser de financer l’ONU si un état palestinien est approuvé – Erdan
La loi américaine prévoit que Washington n'a pas le droit de financer des organisations des Nations unies offrant une adhésion à un groupe qui ne possède pas "les attributs internationalement reconnus" d'un État

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré qu’un projet de résolution avancé par l’Assemblée générale – qui assurerait que les Palestiniens disposent des critères nécessaires pour devenir des membres pleins et entiers des Nations unies – allait à l’encontre de la charte fondatrice de l’institution, offrant en conséquence aux Palestiniens le statut et les droits d’un État.
« Si ce projet de résolution est approuvé, j’espère que les États-Unis couperont totalement leur financement des Nations unies et de ses institutions, conformément à la loi américaine », a déclaré Erdan, qui a fait remarquer que l’adoption de la législation par l’Assemblée générale ne changerait rien sur le terrain.
La loi américaine prévoit que Washington n’a pas le droit de financer les organisations des Nations unies qui offrent une adhésion à un groupe qui ne possède pas « les attributs internationalement reconnus » d’un État. Les États-Unis avaient cessé de financer en 2011 l’agence culturelle de l’ONU, l’UNESCO, après l’adhésion des Palestiniens.
« Le point de vue des États-Unis reste que la voie qui mènera à un État pour les Palestiniens est celle des négociations directes », a commenté pour sa part Nate Evans, porte-parole de la mission américaine aux Nations unies.
« Nous avons connaissance de cette résolution et nous faisons part, une nouvelle fois, de notre inquiétude face aux initiatives prises pour accorder certains avantages à des entités lorsqu’il reste des questions non-résolues, comme celle de savoir si les Palestiniens répondent aux critères de la charte », a-t-il ajouté.
Les États-Unis financeraient près d’un tiers du budget total de l’ONU.