Les familles des otages critiquent Herzog pour ses propos aux athlètes
Le président avait suggéré que les sportifs israéliens pourraient "donner de la force" aux otages de Gaza, ce qui suscite l'indignation des familles qui veulent des actions concrètes pour leur libération
Les proches des otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza depuis le 7 octobre ont réagi avec colère aux propos tenus jeudi par le président Isaac Herzog à l’intention des athlètes israéliens à l’approche des Jeux olympiques de Paris.
Einav Zangauker, dont le fils a été enlevé chez lui au kibboutz Nir Oz le 7 octobre, a réagi en disant « qu’au lieu d’essayer de réconforter les athlètes, j’exige que vous fassiez votre travail et que vous vous occupiez de ramener les otages par le biais de l’accord qui est sur la table et que le Premier ministre continue de torpiller ».
Le président avait dit à la délégation israélienne à Paris que peut-être « quelque part à Gaza, l’un des otages pourrait vous voir, ne serait-ce qu’une seconde, et cela pourrait lui donner de la force… cette année, nous voulons voir le drapeau israélien dans tous les stades, partout dans le monde ».
« Monsieur le président Herzog, ce n’est pas réconfortant pour Matan de voir le président de son pays normaliser la prise d’otages au profit des Jeux Olympiques, et il en va de même pour les femmes victimes d’abus sexuels et tous les autres otages « , a ajouté Zangauker.
Le bureau de Herzog a publié un communiqué en réponse aux critiques, affirmant que les remarques du président avaient été sorties de leur contexte.
« Le président parlait de la force mentale des athlètes et de l’âme des otages, que nous ne pouvons pas oublier un seul instant, même sur la scène mondiale des Jeux olympiques », peut-on lire dans un communiqué de son bureau.
Le président a également réitéré la nécessité de parvenir à un accord pour ramener les otages chez eux dès que possible, ajoute le communiqué.