Israël en guerre - Jour 496

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Les familles des otages thaïlandais pleurent de joie à l’annonce de leur libération

Pongsak Thenna, Sathian Suwannakham, Watchara Sriaoun, Bannawat Seathao, Surasak Lamnau travaillaient dans des kibboutzim lorsque le Hamas a attaqué le 7 octobre 2023

Wiwwaeo Sriaoun (à gauche), la mère de Watchara Sriaoun, un ouvrier agricole thaïlandais retenu en otage à Gaza, réagissant en recevant une photo de la libération de son fils (à droite), à son domicile dans la province d'Udon Thani, dans le nord-est rural de la Thaïlande, le 30 janvier 2025. (Crédit : Lillian Suwanrumpha/AFP)
Wiwwaeo Sriaoun (à gauche), la mère de Watchara Sriaoun, un ouvrier agricole thaïlandais retenu en otage à Gaza, réagissant en recevant une photo de la libération de son fils (à droite), à son domicile dans la province d'Udon Thani, dans le nord-est rural de la Thaïlande, le 30 janvier 2025. (Crédit : Lillian Suwanrumpha/AFP)

Les familles de cinq ressortissants thaïlandais libérés de captivité dans la bande de Gaza ont pleuré de joie en apprenant que leurs proches avaient été transférés à la Croix-Rouge et étaient en route vers la frontière israélienne, après 482 jours de captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Pongsak Thenna, Sathian Suwannakham, Watchara Sriaoun, Bannawat Seathao et Surasak Lamnau travaillaient dans des communautés israéliennes proches de Gaza le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevé 251 otages de tous âges.

La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, s’est réjouie de la libération de ces cinq otages thaïlandais.

Les cinq otages ont été libérés au cours d’une scène chaotique à Khan Younès, dans le sud de Gaza, en même temps que les Israéliens Arbel Yehud et Gadi Mozes.

Les otages sont arrivés dans un grand convoi qui s’est déplacé lentement à travers la foule, avec des dizaines de terroristes armés et masqués à l’arrière des camions. D’autres véhicules étaient équipés de mitrailleuses lourdes. Beaucoup d’entre eux agitaient des drapeaux du Hamas et du Jihad islamique palestinien.

Ils ont ensuite été transférés à la Croix-Rouge à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, entourés de terroristes armés et masqués, puis conduits à travers une foule en délire qui criait, bousculait et filmait le spectacle.

Des Gazaouis se pressant autour d’un convoi de la Croix-Rouge alors que des terroristes armés du Jihad islamique palestinien et du Hamas s’apprêtent à livrer des otages israéliens et thaïlandais à Khan Younès, le 30 janvier 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

La soldate israélienne Agam Berger a également été libérée par le groupe terroriste du Hamas quelque trois heures plus tôt à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

Les ressortissants thaïlandais, qui faisaient partie des 31 travailleurs étrangers enlevés lors de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien, ont été libérés en dehors du cadre d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur la semaine dernière.

Outre les otages libérés jeudi, sept otages israéliennes – quatre soldates et trois civiles – ont été libérées en deux fois depuis l’entrée en vigueur de l’accord dimanche dernier.

Une zone spéciale a été aménagée à l’hôpital du centre d’Israël pour accueillir les anciens otages, et les médias israéliens ont rapporté que les restaurants thaïlandais de Tel Aviv se préparaient à leur fournir des plats traditionnels à leur retour.

Les otages thaïlandais libérés par le Hamas, de gauche à droite : Surasak Rumnao, Sathian Suwannakham, Bannawat Saethao, Watchara Sriaoun, et Pongsak Thaenna arborant le drapeau thaïlandais en Israël, le 30 janvier 2025. (Crédit : Ambassade royale de Thaïlande à Tel Aviv via AP)

Des dizaines de milliers d’ouvriers d’Asie du Sud-Est travaillaient en Israël au moment de l’assaut du Hamas. Les ressortissants thaïlandais constituaient de loin le groupe le plus important et le plus touché.

Wiwwaeo Sriaoun, dont le fils Watchara faisait partie des personnes libérées jeudi, a déclaré entre deux sanglots : « C’est confirmé […], mon fils n’est pas mort. Merci, mon Dieu. »

« Je le serrerai dans mes bras quand je le verrai. Je veux voir s’il va bien, je suis inquiète pour sa santé », a-t-elle ajouté.

« Merci, merci Dieu, il n’est pas mort. Nous avons confiance en Dieu. »

Wiwwaeo Sriaoun, la mère de Watchara Sriaoun, un ouvrier agricole thaïlandais retenu en otage à Gaza, regarde les informations alors que cinq Thaïlandais devraient être libérés en même temps que trois Israéliens détenus par le Hamas. (Crédit : Lillian Suwanrumpha/AFP)

Une dizaine de membres de sa famille s’étaient rassemblés pour soutenir Wiwwaeo dans l’attente de nouvelles, dans la modeste maison de l’exploitation de caoutchouc familiale, dans la région d’Udon Thani, au nord-est du pays.

Originaire de la région rurale et pauvre d’Udon Thani, Watchara s’était installé en Israël il y a trois ans pour travailler comme agriculteur et obtenir un meilleur salaire.

Avant que la libération de son fils ne soit confirmée, Wiwwaeo a passé la journée à regarder les chaînes d’information sur une tablette, espérant une bonne nouvelle.

« Reviens, reviens à la maison pour retrouver ton père, ta mère et ta fille », disait-elle en regardant l’écran.

Wiwwaeo Sriaoun (à droite), la mère de Watchara Sriaoun, un ouvrier agricole thaïlandais retenu en otage à Gaza, pleurant de joie après avoir reçu la confirmation de la libération de son fils, chez elle, dans la province d’Udon Thani, dans le nord-est rural de la Thaïlande, le 30 janvier 2025. (Crédit : Lillian Suwanrumpha/AFP)

« Vers 22 heures, mon amie m’a appelée et m’a dit que l’ambassadeur lui avait dit que cinq Thaïlandais seraient libérés. Et elle m’a dit que mon fils pourrait en faire partie », a déclaré à l’AFP Wiwwaeo, l’air épuisé mais exaltée.

« Je n’ai pas pu dormir depuis lors jusqu’à aujourd’hui. Je suis restée debout jusqu’à 3 heures du matin et mon mari et moi sommes sortis pour aller chercher du caoutchouc. »

Le frère cadet de Watchara, qui travaillait également en Israël, était retourné en Thaïlande après l’enlèvement de Watchara.

« Nous lui avons dit de revenir parce que nous étions inquiets », a déclaré sa mère à l’AFP.

Ratana Sriaoun, la tante de Watchara, a déclaré plus tôt que la famille ne croirait pas qu’il soit en sécurité tant qu’elle n’en aurait pas reçu de confirmation officielle.

« Les frères et sœurs à la maison sont très heureux et excités, mais nous avons été déçus à plusieurs reprises », a-t-elle déclaré à l’AFP.

L’ambassadrice de Thaïlande en Israël, Panba Chandraramiya, a dit au président israélien Isaac Herzog que jeudi était « l’un des jours les plus heureux de [sa] vie » grâce à la libération des cinq otages thaïlandais de Gaza.

Chandraramiya a remercié « la partie israélienne pour tous les préparatifs qui ont permis la libération des otages aujourd’hui », en précisant qu’un autre citoyen thaïlandais, Pinta Nattapong, était encore détenu à Gaza et qu’il était toujours en vie.

L’ambassadrice thaïlandaise Panba Chandraramiya rencontre le président Isaac Herzog, à Jérusalem, le 30 janvier 2025. (Crédit : Yossi Zamir)

Les corps de deux autres personnes, Sudthisak Rinthalak et Sonthaya Oakkharasri, sont également détenus.

On estime que 79 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

« Nous sommes très émus et heureux de voir nos frères thaïlandais sortir de cette terrible situation d’otages et de captifs à Gaza. C’est pourquoi nous sommes si heureux qu’ils en sortent, et nous prions pour tous les autres », a déclaré Herzog à l’ambassadrice thaïlandaise.

« J’espère qu’ils se rétabliront rapidement et qu’ils pourront rentrer chez eux », a-t-il ajouté.

Des terroristes armés du Jihad islamique palestinien et du Hamas s’apprêtant à remettre des otages israéliens et thaïlandais à une équipe de la Croix-Rouge, à Khan Younès, le 30 janvier 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Dans une déclaration distincte avant leur libération, Chandraramiya a déclaré qu’elle « retenait son souffle », tout comme le pays tout entier, dans l’attente du retour des otages.

« Nous n’avons rien à voir avec ce conflit. Ils étaient là par hasard et ils travaillent sans relâche dans les fermes et les kibboutzim », a-t-elle déclaré en regardant des images de l’hôpital israélien où les travailleurs thaïlandais devaient être amenés à leur retour.

Elle a noté que malgré la guerre, les travailleurs agricoles thaïlandais continuent de venir en Israël. Avant le 7 octobre 2023, moins de 30 000 travailleurs thaïlandais se trouvaient en Israël, principalement dans le secteur agricole, et ce nombre est passé à 38 000 aujourd’hui.

Jeudi également, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a informé son homologue thaïlandais, Maris Sangiampongsa, qu’un premier examen médical des cinq otages thaïlandais libérés avait montré qu’ils étaient en « bonne santé ».

Sangiampongsa devrait arriver en Israël ce week-end pour une visite diplomatique, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, au cours de laquelle il rencontrera Saar.

Bangkok a déclaré qu’à la suite de l’évaluation, les cinq personnes devraient être de retour en Thaïlande à la mi-février.

« Bien qu’ils semblent être en bonne santé, ils ont été en captivité pendant quinze mois […] Je pense qu’ils devraient être en mesure de rentrer dans les dix jours », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère, Nikorndej Balankura.

Dans la soirée, les autorités israéliennes ont publié une vidéo montrant l’arrivée des cinq otages thaïlandais en Israël.

Au total, 46 travailleurs thaïlandais ont été tués lors du pogrom du 7 octobre 2023, selon le ministère thaïlandais des Affaires étrangères. En novembre 2023, 23 otages thaïlandais avaient été libérés dans le cadre d’un accord de trêve.

Des ressortissants thaïlandais libérés de la captivité à Gaza s’embrassant dans un hôpital en Israël, sur une photo publiée par le gouvernement thaïlandais le 27 novembre 2023. (Crédit : Autorisation)

La Thaïlande compte environ 30 000 citoyens en Israël, dont la plupart travaillent dans le secteur agricole, où ils gagnent des salaires nettement plus élevés que dans leur pays d’origine.

La plupart des ressortissants thaïlandais présents dans le pays sont rentrés chez eux après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre, mais le nombre de travailleurs migrants n’a depuis cessé d’augmenter. La semaine dernière, le ministère thaïlandais du Travail a déclaré que le pays augmenterait le nombre de ses travailleurs en Israël de 13 000 postes.

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