Israël en guerre - Jour 365

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Les Houthis revendiquent un tir sur Eilat et menacent d’intensifier leurs attaques en mer Rouge

Abdulmalik al-Houthi affirme également avoir utilisé des "armes sous-marines" ; les États-Unis disent avoir abattu six drones qui menaçaient des navires de guerre

Des combattants Houthis nouvellement recrutés participant à une marche de protestation contre les frappes menées par les États-Unis au Yémen et la guerre israélienne dans la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 21 février 2024. (Crédit : Osamah Abdulrahman/AP)
Des combattants Houthis nouvellement recrutés participant à une marche de protestation contre les frappes menées par les États-Unis au Yémen et la guerre israélienne dans la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 21 février 2024. (Crédit : Osamah Abdulrahman/AP)

Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont annoncé leur intention d’intensifier leurs attaques contre les navires en mer Rouge et dans d’autres eaux, et auraient déployé des « armes sous-marines » en signe de solidarité avec les Palestiniens dans la guerre de Gaza, comme l’a indiqué le chef du groupe jeudi.

Le groupe a également confirmé avoir tiré des missiles balistiques et des drones sur la ville israélienne d’Eilat, sur un cargo dans le golfe d’Aden et sur un destroyer américain en mer Rouge.

Depuis novembre, les Houthis du Yémen, alliés à l’Iran, ont intensifié les frappes de drones et de missiles sur Israël en mer Rouge, dans le détroit de Bab al-Mandab et dans le golfe d’Aden, en soutien aux Palestiniens, alors que la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien Hamas se poursuit.

L’offensive israélienne contre le Hamas a été lancée suite au déferlement, le 7 octobre, de milliers de terroristes du Hamas sur le sud d’Israël, qui ont assassiné près de 1 200 personnes et ont pris 253 otages qu’ils ont emmenés à Gaza.

Les Houthis affirment que ces frappes sont menées en solidarité avec la population de Gaza, où, selon les chiffres du ministère de la Santé dirigé par le Hamas, plus de 29 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit. Ce chiffre, qui ne peut être vérifié de manière indépendante, comprendrait les 12 000 terroristes du Hamas qu’Israël affirme avoir tués dans les combats. Ce chiffre s’ajouterait au millier de terroristes armés qu’Israël a également indiqué avoir tué à l’intérieur du pays le 7 octobre dernier.

« Les opérations en mer Rouge et en mer d’Arabie, dans le détroit de Bab al-Mandab et dans le golfe d’Aden se poursuivent, s’intensifient et sont efficaces », a déclaré le dirigeant yéménite Abdulmalik al-Houthi dans un discours télévisé. Il n’a fourni aucune autre information sur les armes sous-marines.

Les frappes du groupe entravent une route qui représente environ 12 % du trafic maritime mondial, obligeant les entreprises à emprunter un itinéraire plus long et plus coûteux qui contourne l’Afrique.

Des Yéménites brandissant des armes scandent des slogans et agitent des drapeaux palestiniens lors d’une marche à Sanaa, la capitale dirigée par les Houthis, le 16 février 2024 (Crédit : MOHAMMED HUWAIS / AFP)

Dans un discours télévisé prononcé ultérieurement, le porte-parole militaire du groupe, Yahya Saree, a indiqué que les Houthis avaient mené trois opérations militaires : ils ont visé le navire Islander dans le golfe d’Aden avec des missiles navals, le navire israélien Eilat avec des missiles balistiques et des drones, et un destroyer américain dans la mer Rouge avec plusieurs drones.

Selon les autorités, la seule cible atteinte a été l’Islander.

Deux missiles ont embrasé un navire à quelque 70 milles nautiques au sud-est d’Aden, au Yémen, selon l’agence britannique UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operations). Il s’agit de l’Islander, un navire britannique battant le pavillon des Palaos, qui faisait route vers l’Égypte depuis la Thaïlande, comme l’a indiqué la société de sécurité maritime Ambrey et sa cellule d’analyse, ainsi que les données de suivi des navires.

Le navire et son équipage ont été déclarés sains et saufs et se dirigent vers le prochain port d’escale, a ajouté l’agence dans une mise à jour ultérieure.

L’armée américaine a indiqué que l’attaque avait causé des dommages et fait un blessé léger.

L’armée israélienne a annoncé qu’elle avait abattu un missile balistique de longue portée à l’aide du système de défense aérienne Arrow, après le déclenchement de sirènes avertissant de l’arrivée de roquettes et de missiles dans la ville d’Eilat, dans le sud d’Israel.

Une capture d’écran d’une vidéo des réseaux sociaux filmée à EIlat montre une interception apparente d’un missile au-dessus de la mer Rouge, le 22 février 2024. (X. Utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Le CENTCOM a quant à lui indiqué dans une publication sur les réseaux sociaux avoir abattu six drones houthis en mer Rouge qui avaient été identifiés comme représentant une menace imminente pour les navires de guerre des États-Unis et de leurs alliés.

Ces événements se sont produits le jour même où les Houthis ont envoyé une notification officielle aux expéditeurs et aux assureurs pour leur signifier qu’ils interdisaient la navigation dans les mers environnantes à tout navire lié à Israël, aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, en vue de renforcer leur campagne militaire de soutien aux Palestiniens.

Le communiqué des Houthis, le premier adressé à l’industrie du transport maritime et soulignant cette interdiction, a été envoyé sous la forme de deux avis émanant du nouveau centre de coordination des opérations humanitaires du groupe terroriste et adressés aux assureurs et aux sociétés de transport maritime.

Les navires appartenant en totalité ou en partie à des personnes ou entités israéliennes et les navires battant pavillon israélien, ou appartenant à des personnes ou entités américaines ou britanniques, ou naviguant sous leur pavillon, sont interdits d’accès à la mer Rouge, au golfe d’Aden et à la mer d’Oman, stipulaient les avis de jeudi.

« Le Centre d’opérations humanitaires a été établi à Sanaa pour coordonner le passage sûr et paisible des navires et des bateaux qui n’ont aucun lien avec Israël », a expliqué un haut responsable des Houthis à l’agence Reuters jeudi.

Des risques facturés

Les attaques ont perturbé le commerce mondial et entraîné une hausse des tarifs de transport maritime. Des sources dans le secteur du transport maritime et des assurances ont précisé jeudi que les tarifs n’avaient pas changé depuis la publication des avis.

« Les Houthis ont déjà pris pour cible les navires ayant des liens avec les intérêts commerciaux israéliens, américains et britanniques, et le niveau d’alerte est déjà élevé », a indiqué une source du secteur du transport maritime.

Al-Houthi a indiqué que le niveau des attaques correspondraient aux escalades des opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza et que les frappes de représailles de la coalition américano-britannique avaient échoué à mettre un terme à sa campagne.

Les attaques du groupe ne montrent aucun signe de fléchissement, malgré les frappes de représailles des forces américaines et britanniques sur les installations houthies, amorcées en janvier.

Bien qu’aucune victime ne soit à déplorer parmi l’équipage et qu’aucun navire n’ait été coulé, le sort du cargo Rubymar, qui avait été frappé le 18 février et dont l’équipage a été évacué, suscite des inquiétudes.

Cette photographie fournie par la marine indienne montre le navire américain Genco Picardy attaqué par un drone porteur de bombes lancé par les rebelles houthis du Yémen dans le golfe d’Aden, le 18 janvier 2024. Illustration (Crédit : Indian Navy via AP)

Les Houthis ont affirmé que le Rubymar risquait de couler, mais un responsable américain de la Défense a déclaré jeudi que le navire était toujours à flot.

Le Rubymar « est à un niveau inférieur dans l’eau », a indiqué Harry Pearce d’Ambrey Analytics, qui fait partie de la société Ambrey spécialisée dans les risques maritimes. « Un sauvetage aurait été tenté (hier), mais il a été abandonné », a-t-il ajouté, précisant qu’un avertissement de navigation avait été mis en place pour les navires à proximité.

La société de sécurité du navire, ISS-SAPU, a déclaré à Reuters jeudi que diverses options étaient envisagées pour le navire qui flottait toujours. ISS-SAPU a participé aux efforts de sauvetage de l’équipage.

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