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Les Israéliens ayant mis en scène leur enlèvement condamnés à des TIG

L’accusation, qui avait demandé une peine de prison pour Niv Asraf et Eran Nagauker pour la mise en scène de leur enlèvement, dispose de 12 semaines pour faire appel du jugement

Niv Asraf devant le tribunal de Jérusalem en avril 2015 (Crédit photo : Hadas Parush/Flash90)
Niv Asraf devant le tribunal de Jérusalem en avril 2015 (Crédit photo : Hadas Parush/Flash90)

Deux Israéliens, qui avaient mis en scène leur enlèvement en Cisjordanie en 2015, entraînant une opération de recherche et de sauvetage, ont été condamnés dimanche à des travaux d’intérêt général et à payer une amende.

Le Tribunal de Jérusalem a condamné Niv Asraf à effectuer six mois de travaux d’intérêt général et à payer une amende de 5 000 shekels (1 200 euros), tandis que son complice Eran Nagauker a été condamné à trois mois de travaux d’intérêt général et 2 500 shekels (593 euros).

Asraf, qui a fait semblant d’être enlevé, et Nagauker, qui a aidé à diffuser la nouvelle de sa fausse disparition à la police, ont été condamnés sur la base d’un accord.

Dans le cadre de l’accord, l’accusation a laissé tomber des chefs d’accusation plus graves, qui auraient pu entraîner une peine maximale de cinq ans de prison.

Dans sa décision, le tribunal a trouvé que « les accusés ont commis des crimes graves et exploité deux des éléments les plus importants de la société israélienne : le premier, la nécessité regrettable de gérer la menace sécuritaire constante posée à la société et ses membres par les ennemis d’Israël. Le deuxième, la valeur de la garantie mutuelle de la société, exprimée dans la volonté d’aider les autres en situation de détresse, même au risque de son intégrité physique ou sa vie, même si cela requiert le recours à des ressources importantes ».

Les procureurs avaient demandé une peine de prison pour les deux, citant le coût de l’opération de recherche et de sauvetage tout comme le danger pour les forces de sécurité qui ont participé à ces efforts.

A la suite de l’incident, l’accusation a demandé que l’application des peines soit décalée de 45 jours, une demande que le tribunal a acceptée, a annoncé le site d’information en hébreu Ynet. L’accusation a six semaines pour faire appel à la condamnation à partir du moment où les deux condamnés, originaires de la ville du sud de Beer Sheva et dans leur vingtaine, commencent vraiment leur service d’intérêt général.

Eran Nagauker, 22 ans de Beer Sheva, au tribunal de Jérusalem le 6 avril 2015, quelques jours après que Niv Asraf ait été trouvé à Kiryat Arba, après avoir été faussement signalé comme disparu (Crédit photo: Miriam Alster / Flash90)

Nagauker avait appelé la police juste après 16 heures le jeudi 2 avril 2015, en déclarant qu’Asraf était entré dans le village palestinien de Beit Anun, près de Hébron, et n’était pas revenu. Les officiers de police et les soldats de Tsahal ont lancé une chasse à l’homme massive dans la zone pour essayer de trouver Asraf, pour finir par découvrir que sa « disparition » était un canular.

Selon le récit effectué aux services d’urgence israéliens par Nagauker le jour de l’incident, les deux hommes ont eu un pneu crevé alors qu’ils conduisaient sur la route entre l’implantation de Kyriat Arba et Beit Anun.

Asraf est allé chercher des outils pour réparer le pneu au village arabe à proximité et a disparu, a affirmé Nagauker.

La diffusion du canular, situé dans la même zone de Cisjordanie où les trois adolescents israéliens avaient été enlevés et assassinés moins d’un an auparavant, a conduit des centaines de soldats, policiers et agents du Shin Bet à tambouriner aux portes de villageois palestiniens effrayés alors que l’on fouillait chaque maison dans le district de Hébron.

Asraf a été retrouvé sain et sauf dans une vallée à proximité avec un sac de couchage et quelques conserves de nourriture. La police a rapidement conclu qu’il s’agissait d’un canular et d’un gâchis énorme de ressources.

Lors des recherches, un millier de soldat avaient été mobilisés, des unités spéciales ont été déployées et un avion a été utilisé. Dans certains cas, on a lancé des pierres aux forces de sécurité, a déclaré l’accusation.

Selon les documents de l’enquête, Asraf a tout d’abord affirmé qu’il avait mis en scène son enlèvement pour essayer de récupérer son ancienne petite-amie, mais la suite de l’enquête a permis d’établir qu’il essayait d’échapper à des criminels après avoir contracté des dizaines de milliers de shekels de dette dans du jeu illégal.

La Dixième chaîne a annoncé que les deux hommes sont toujours visés par une procédure judiciaire de la part du ministère de la Défense et de la police israélienne pour 625 000 shekels « de dommages financiers causés à l’état pour la conduite des accusés ».

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