Les Palestiniens envisagent de saisir le TAS si la Fifa ne sanctionne pas Israël
Le comité de surveillance de la Fifa doit s'entretenir avec Miriam Regev, le 21 novembre à Tel Aviv

La Fédération palestinienne de football (PFA) a envisagé mardi la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) si la Fifa ne sanctionne pas la Fédération israélienne pour les matches organisés dans des implantations en Cisjordanie.
Une réunion du comité de surveillance de la Fifa chargé du dossier, présidé par le Sud-Africain Tokyo Sexwale, s’est tenue mardi à Zurich, a indiqué la Fifa dans un communiqué.
M. Sexwale doit désormais « rencontrer la ministre israélienne de la Culture et des Sports, Miriam Regev, le 21 novembre à Tel Aviv », a-t-elle précisé.
Selon le président de la PFA Jibril Rajoub, les sept heures de discussion de mardi n’ont permis aucune avancée. « Israël n’est venu avec aucun argument sérieux. Je ne pense pas qu’il y aura un accord », a-t-il déclaré à l’AFP.
Si M. Rajoub a dit faire « confiance » à la Fifa et attendre la décision définitive de son Conseil, qui pourrait être connue en janvier prochain, il s’est réservé la possibilité de s’en remettre à la plus haute juridiction sportive.
« Si cela ne progresse pas, nous pouvons aller devant le TAS », a-t-il prévenu. « Nous n’abandonnerons pas. Nous n’accepterons jamais aucun compromis », a-t-il insisté.
Au coeur de la dispute, six clubs de différentes divisions du championnat israélien, dans des implantations, dont la construction est considérée comme illégale par le droit international. La Fédération palestinienne demande à la Fifa d’interdire à ces clubs d’évoluer ou de les relocaliser dans les limites des frontières reconnues d’Israël.
Des restrictions de déplacement imposés par Israël aux joueurs palestiniens sont également dénoncés par la PFA.
Début octobre, le nouveau président de la Fifa Gianni Infantino avait affirmé que la résolution du différend entre Israël et Palestine constituait « une de (ses) priorités ».
La question avait ensuite été abordée mi-octobre lors de la réunion du Conseil de la Fifa, le gouvernement du football mondial. Mais M. Sexwale n’y avait alors présenté qu’un point d’étape, et non son rapport final.