Les patrons juifs fustigent la volonté des élus australiens de reconnaître la Palestine
La volonté d’offrir une légimité à l’Etat palestinien vient à la suite d’actions similaires en France, au Royaume-Uni, en Espagne et en Irlande
Des dirigeants juifs en Australie ont qualifié une tentative de reconnaître un État palestinien au Parlement fédéral comme « un exercice de symbolisme vide ».
La législatrice travailliste Maria Vamvakinou, co-président du groupe parlementaire d’Amitié de la Palestine, a mis sur la table la proposition de loi de membres du groupe à Canberra lundi appelant le gouvernement libéral de Tony Abbot, un des plus fidèles alliés d’Israël, à reconnaître l’État palestinien.
« L’Australie, et bien sûr ce Parlement, doit reconnaître l’Etat palestinien. L’Australie doit voter ‘oui’ pour l’Etat palestinien aux Nations unies. 56 % des Australiens sont pour cela et 135 pays l’ont déjà fait ».
Le débat, programmé pour coïncider avec la Journée de solidarité internationale avec le peuple palestinien aux Nations unies, a été ajourné, aucune résolution n’est passée.
Il est intervenu alors que la France a rejoint cette semaine un nombre croissant de pays à reconnaître un Etat palestinien, y compris la Suède.
L’Espagne, le Royaume-Uni et l’Irlande ont soutenu des résolutions non contraignantes en faveur d’une reconnaissance de la Palestine. Le Parlement européen votera dans les semaines à venir sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, après que le vote ait été décalé la semaine dernière.
Robert Goot, président du Conseil exécutif des Juifs australiens, a déclaré que la motion constituait « un exercice de symbolisme vide ».
Le docteur Colin Rubenstein, directeur exécutif du Conseil des Affaires Australie/Israël et Juif, a décrit la motion comme « un rite annuel pour des suspects usuels, une partie d’une petite minorité de députés profite de la Journée de solidarité internationale avec le peuple palestinien aux Nations Unies pour prononcer des discours partisans qui diabolisent Israël ».
Michael Danby, un législateur pro-Israël dévoué et un des deux législateurs juifs du parti Travailliste, a déclaré que ceux qui proposaient la motion étaient « des individus qui ne parlent au nom d’aucun parti ».
« Personne n’a fait attention à cette motion de membres solitaires qui avait ostensiblement lieu pour la journée de solidarité avec les Palestiniens et non pour l’Etat palestinien ».