Les policiers volontaires priés de cesser de critiquer Ben Gvir – média
Selon le nouveau protocole, les volontaires pourront manifester et exprimer leur opinions politiques, mais ne pourront plus critiquer la police ou les politiques du gouvernement
Les volontaires de la police ne pourront plus critiquer les forces de l’ordre ou le ministère de la Sécurité nationale dirigé par le leader d’extrême droite incendiaire Itamar Ben Gvir, selon un article publié vendredi.
La nouvelle directive, rapportée pour la première fois par le site d’information Ynet, fait suite à la décision de la police de renvoyer un volontaire de longue date pour une publication parue sur Facebook dans laquelle il exhortait Ben Gvir à se montrer plus respectueux envers les membres des forces de sécurité qui protestaient contre la refonte judiciaire. Ben Gvir est très hostile aux manifestants, des « privilégiés », selon lui, et il a soutenu des officiers accusés d’avoir fait un usage excessif de la force contre des manifestants.
Le nouveau protocole stipule que les volontaires de la police sont autorisés à participer à des manifestations politiques, à signer des requêtes politiques et à exprimer des opinions politiques à la fois en ligne et en public.
Ils ne pourront plus, en revanche, « critiquer la politique de la police ou d’un service gouvernemental s’ils s’identifient comme volontaires de la police », une activité que certains Israéliens accomplissent comme une forme de service de réserve.
Tal Rothman, l’avocate représentant le policier volontaire licencié, a déclaré à Ynet que le nouveau protocole était « dangereux » et pourrait être utilisé pour réprimer toute forme d’opposition dans d’autres secteurs, à moins que le public ne s’insurge. Elle a averti que de telles directives pourraient potentiellement rendre illégaux des groupes de réservistes militaires, de médecins et de professeurs d’université organisés contre la refonte du système judiciaire et menaçant de ne plus servir si le projet allait de l’avant, représentant ainsi une source de pression considérable sur le gouvernement.
La semaine dernière, Ben Gvir a accusé le département du ministère de la Justice chargé d’enquêter sur les violences présumées commises par la police sur des manifestants antigouvernementaux d’essayer de restreindre les unités anti-émeutes et a promis d’apporter son soutien total aux officiers.
Ben Gvir a tenu ces propos lors d’une visite aux officiers de l’unité de patrouille spéciale Yasam de Tel Aviv, dont le commandant fait l’objet d’une enquête par le département des enquêtes internes de la police à la suite d’allégations de violence formulées par des manifestants.
Ben Gvir, dont le département est responsable de la police, a déclaré aux officiers que le comportement du département était « déconcertant et très sérieux ».