Les poumons du soldat tué par un tir accidentel transplantés sur un malade COVID
Pour la première fois en Israël, les organes de Yonatan Granot, 22 ans, ont été attribués à un homme d'une soixantaine d'années dont les poumons avaient été ravagés par le virus
La famille du soldat tué par un coup de feu apparemment accidentel a déclaré que ses poumons avaient été donnés à un homme qui se remettait de la COVID-19.
Le sergent-chef Yonatan Granot, 22 ans, a reçu une balle dans la tête mardi soir et est mort de ses blessures vendredi matin. Il servait dans l’unité de la brigade d’infanterie du Nahal.
Sa famille a pris la décision de faire don de ses organes pour sauver la vie d’autres personnes, a déclaré un porte-parole de l’hôpital.
Ses poumons ont été transplantés sur un homme d’une soixantaine d’années dont les poumons ont été endommagés par le virus. Une transplantation était considérée comme la seule façon pour lui de survivre, a rapporté le site d’information Ynet.
Cette opération était la première transplantation pulmonaire pour un cas de COVID-19 en Israël, selon la dépêche.
Le Dr Amir Onn, directeur du département de pneumologie du Sheba Medical Center, a déclaré que l’opération avait été un succès.
« C’est une grande réussite car cette opération a été très difficile, mais les médecins l’ont fait et s’efforcent maintenant de maintenir l’homme en vie dans le service de soins intensifs », a-t-il déclaré.
Selon l’enquête initiale de l’armée israélienne sur l’incident, Granot a été touché par une balle de calibre 22 tirée par un fusil Ruger, un type de munition normalement utilisé pour la dispersion des émeutes car il est considéré comme moins mortel que les balles de plus gros calibre généralement utilisées par l’armée.
La balle a été tirée lorsqu’un commandant a pris un fusil qui avait été utilisé auparavant sur un champ de tir pendant l’entraînement. La balle a touché Granot à la tête, le blessant grièvement.
Il a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital Hadassah de Jérusalem, à Ein Kerem, pour y être soigné. Selon l’hôpital, il a été déclaré mort vendredi matin.
Un porte-parole de Tsahal a déclaré que l’affaire était toujours sous enquête de la police militaire, dont les conclusions seront communiquées aux procureurs de Tsahal afin de déterminer si des accusations criminelles sont justifiées.
Comme il s’agissait de la deuxième fois en moins d’une semaine qu’un soldat était abattu sur la base, le commandant des forces terrestres de l’armée israélienne a interrompu tous les exercices de tir à balles réelles jusqu’à ce que le protocole de sécurité de l’armée soit examiné par toutes les unités terrestres, a déclaré l’armée.
Dimanche soir, un soldat sur une base dans le centre d’Israël a accidentellement déchargé son arme, se tirant dessus. Selon l’armée israélienne, il n’a été que légèrement blessé et a été transporté à l’hôpital.