Israël en guerre - Jour 343

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Les proches des otages à Gaza exhortent le gouvernement à garantir leur retour

Les représentants des otages enlevés par le groupe terroriste ont déclaré que "le pays n'a pas le droit d'exister s'il n'obtient pas leur remise en liberté"

Des membres des familles des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza lors d'une audience à la Knesset, le 13 novembre 2023. (Crédit : Porte-parole de la Knesset)
Des membres des familles des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza lors d'une audience à la Knesset, le 13 novembre 2023. (Crédit : Porte-parole de la Knesset)

Les membres et des représentants des familles des 240 otages environ qui sont actuellement maintenus en captivité par les terroristes de Gaza ont pris part lundi à des audiences et à des réunions organisées par des commissions de la Knesset. Ils ont partagé les histoires des personnes qui ont été tuées ou qui ont été enlevées par les hommes armés et exigé des réponses du gouvernement concernant le retour de leurs êtres chers au sein de l’État juif.

Pendant une Commission de la Santé, l’ancienne ministre de la Diplomatie publique, Galit Distel Atbaryan, qui avait démissionné de son poste peu après l’assaut du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre, a été très critiquée par les membres des familles des otages après avoir dit que l’armée israélienne devait « raser » Gaza.

Gil Dikman, dont deux proches sont actuellement détenus à Gaza, a interpellé Distel Atbaryan, lui faisant remarquer que « mon cousin est là-bas, l’épouse de mon cousin est là-bas, il y a des bébés là-bas : Qu’est-ce que c’est censé apporter à notre bien-être psychique d’entendre vos mots d’ordre, que vous osez proférer comme si nous n’étions pas là ? » « C’est tout ce que vous avez à dire ? Effacer Gaza de la carte ? Détruire Gaza ? Qui allez-vous effacer ainsi de la carte ? Les mêmes êtres humains que vous avez abandonnés ! », a-t-il ajouté, furieux.

« S’il reste une once d’humanité en vous, je vous en supplie, préoccupez-vous de notre bien-être et de celui de nos proches qui sont retenus en otage là-bas, dont nous ne savons même pas s’ils sont vivants ou morts. Vous avez une mission alors avant tout, arrêtez de dire des platitudes et inquiétez-vous des vivants parce qu’il y a des gens qui sont encore en vie à Gaza, des gens qui sont nos parents et les parents de nombreux autres ».

Ces propos passionnés de Dikman étaient une réponse à un post partagé le 1er novembre par Distel Atbaryan qui venait d’assister à la projection d’un film compilant, pendant 43 minutes, les atrocités commises le 7 octobre sur le sol israélien – un assaut qui a fait 1 200 morts du côté israélien. Au moins 240 personnes avaient été kidnappées ce jour-là et elles sont actuellement retenues en otage au sein de l’enclave côtière.

La publication a depuis été bloquée par X, anciennement Twitter, pour violation des règles d’utilisation de la plateforme.

« Investissez toute votre énergie dans une seule chose : Effacez Gaza de la surface de la Terre », avait-elle écrit. « C’est une armée israélienne vengeresse et cruelle qui est nécessaire ici. Autre chose serait immoral. Serait non-éthique ».

En réponse à Dikman, Distel Atbaryan a expliqué avoir écrit la publication « parce que je ressentais une souffrance immense, une minute après avoir quitté la salle de projection – je n’ai pas voulu nuire aux efforts visant à obtenir la remise en liberté des otages. Actuellement, le seul objectif poursuivi par l’État d’Israël est de rapatrier tous ceux qui ont été enlevés ce jour-là et c’est la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui ».

Une explication qui n’a pas convaincu les proches des otages. Shmuel Brodtz, dont les petits-enfants et la belle-fille sont actuellement captifs à Gaza, lui a dit de ne plus poster de publication si ses motivations étaient autres.

« Et si c’était votre fils qui se trouvait à Gaza, que feriez-vous ? », a-t-il interrogé.

Brodtz a indiqué à la Commission qu’il préfèrerait qu’Israël accepte un cessez-le-feu si cela pouvait faire en sorte que la Croix rouge puisse être en mesure d’aller voir les otages – ce que l’organisation n’a pas pu faire jusqu’à présent.

« Je veux une annonce publique du gouvernement sur la conclusion future d’un cessez-le-feu et qu’à ce moment-là, le Hamas ouvrira ses frontières à la Croix rouge », s’est-il exclamé.

« J’ai un petit-fils qui n’a que quatre ans. Il ne sait pas ce qu’est le Hamas. Il est là-bas, dans le noir, je ne sais pas s’il peut manger, s’il peut boire, s’il est encore en vie. Le gouvernement israélien se fiche du fait que je n’ai aucune information. Si le gouvernement doit accepter un cessez-le-feu, alors qu’il le fasse ».

Également présents à la Knesset, des représentants du Forum des Familles des otages et des portés-disparus qui ont pris la parole devant la Commission de l’Éducation, appelant à passer à l’acte et à ne pas se contenter de faire preuve d’empathie.

« L’État n’a aucune justification morale de nous avoir, tout d’abord, abandonnés ce samedi maudit et de nous abandonnés encore une fois en nous laissant mourir à petit feu parce qu’il ne les fait pas revenir », a fait savoir un délégué du groupe.

« Le peuple est derrière vous. Le peuple le demande. Il n’y aura pas de victoire remportée contre le Hamas qui sera alors suivie du retour des personnes kidnappées. C’est comme ça. Nous ne reproduirons pas l’expérience connue avec Ron Arad ou avec Gilad Shalit, qui a attendu cinq ans ».

Même remarque pendant une rencontre de la Commission de la Constitution, du droit et de la Justice – où Zohar Avigdori, dont deux membres de la famille, Noam et Sharon Avigdori, ont été pris en otage par le Hamas.

Des membres des familles des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza lors d’une session spéciale de la Commission de la Constitution, du droit et de la Justice, dirigée par le député Simcha Rothman, le 13 novembre 2023. (Crédit : Porte-parole de la Knesset)

« Ceux qui ont été enlevés sont citoyens de ce pays et si l’un d’entre eux ne devait pas revenir sain et sauf, alors ce pays n’a pas le droit d’exister », a-t-elle déclaré. « Nous sommes là avec le sentiment effrayant d’être traités comme des familles touchées par le deuil, mais nos proches sont vivants. Ces 239 personnes représentent la capacité de cet État à être un État souverain ».

De plus, les chefs de l’alliance radicale arabe Hadash-Taal ont rencontré les membres du forum pour s’entretenir avec eux.

« Les enfants devraient être chez eux, avec leurs familles ; ils ne devraient pas être retenus en otage et nous sommes prêts à apporter notre aide dans les initiatives visant à les faire libérer », aurait dit Tibi, des propos qui ont été rapportés par la chaîne Kan. « Un échange de prisonniers est possible et il doit être décidé immédiatement ».

Sur un post partagé sur X, après la rencontre, Odeh a partagé le même point de vue que son partenaire politique, disant que « le retour des otages et un accord portant sur un échange de prisonniers sont un impératif à l’heure actuelle. »

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