Washington ne compte pas faire pression sur Israël au sujet de la réforme judiciaire
Les responsables de Biden sont conscients des implications des réformes, notamment sur la question palestinienne, mais veulent limiter les sujets sur lesquels ils s'expriment
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
L’administration Biden ne prévoit pas, pour le moment, de faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour empêcher la concrétisation de la réforme du système judiciaire israélien récemment annoncée, ont indiqué au Times of Israel, cette semaine, deux responsables américains.
« Nous n’allons pas nous immiscer dans les problèmes internes de ce pays », a déclaré l’un des responsables, tout en reconnaissant que les réformes prévues pourraient avoir des répercussions considérables, étant donné que la Haute Cour de justice, à laquelle le nouveau gouvernement cherche à réduire le pouvoir, se prononce régulièrement sur la conduite d’Israël à l’égard des Palestiniens.
Le même responsable a par ailleurs indiqué que cette approche pourrait changer à mesure que davantage de détails sur les réformes judiciaires émergeraient, mais que, pour l’instant, l’administration préférait s’exprimer sur des questions plus directement liées à ses efforts visant à sauver les chances d’une solution à deux États et à maintenir le calme à Jérusalem.
Un deuxième responsable américain a confirmé cette approche mais a refusé de faire d’autres commentaires.
Une source au fait de la question a prédit que l’administration pourrait exprimer un vague soutien à l’importance d’un système judiciaire fort en réponse à une demande de commentaires de la part des journalistes, mais que cette politique ne s’étendrait pas beaucoup plus loin.
La Maison Blanche a décliné toute demande de commentaire à ce sujet.