L’Europe dit vouloir « faciliter » l’accès au vaccin à la bande de Gaza
Le nombre de cas a explosé au point où des responsables des services de santé ont évoqué une situation "hors de contrôle"

L’Union européenne souhaite « faciliter » l’accès au vaccin contre la COVID-19 à la bande de Gaza, ont soutenu mardi des diplomates européens lors d’une visite dans cette enclave palestinienne confrontée à un pic de cas et un manque de kits de dépistage.
« Nous espérons que nous pourrons très prochainement aider les autorités à avoir accès au vaccin », a déclaré à Gaza Sven Kühn von Burgsdorff, représentant de l’Union européenne pour les Territoires palestiniens.
« Il s’agit d’un enjeu très compliqué mais dès que les vaccins seront disponibles nous ferons tout ce que nous pouvons, en coordination avec l’ONU, pour faciliter son accès aux personnes les plus vulnérables », a-t-il ajouté.
Une vingtaine de diplomates européens, leurs visages barrés de masques sanitaires, ont effectué une visite d’une journée mardi dans ce territoire palestinien quasi coupé du monde depuis le début de la pandémie.

La petite enclave de deux millions d’habitants contrôlée par le groupe terroriste du Hamas a fermé ses frontières au début de la pandémie et accueilli un nombre limité de personnes, qui devaient s’isoler trois semaines dans des centres de quarantaine.
Mi-août, Gaza n’avait recensé qu’une centaine de cas de contamination. Mais ces dernières semaines, le nombre de cas a explosé au point où des responsables des services de santé ont évoqué une situation « hors de contrôle ».
Face à cette recrudescence des cas, le groupe terroriste du Hamas a annoncé la semaine dernière un confinement total les weekends et la fermeture des écoles, universités, jardins d’enfants et mosquées.
Lundi matin, les autorités avaient affirmé ne plus être en mesure même de conduire des tests de dépistage par manque de matériel, avant d’annoncer en soirée avoir obtenu 19 500 kits de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais avec une moyenne de 2 500 à 3 000 tests par jour, les autorités sanitaires de Gaza ne prévoient, pour l’heure, poursuivre les dépistages que pour une semaine.