Levallois-Perret : Agression antisémite d’un ado de 15 ans
Dans un climat où les agressions contre la communauté juive explosent, même les communes réputées les plus sûres ne sont plus épargnées
Cette fois, c’est Levallois-Perret qui a été le théâtre d’une agression antisémite.
Le 13 octobre, un adolescent âgé d’une quinzaine d’années, quittant le restaurant de son père pour regagner son domicile parisien, a été pris à partie. Kippa sur la tête, il se dirigeait vers la station de métro « Pont-de-Levallois » lorsqu’il a été interpellé par deux individus.
« Il a rapidement enlevé sa kippa, mais les deux individus ont fait demi-tour et ont commencé à lui dire : ‘Toi, le Juif, viens ici, attends-nous’ », a témoigné sa mère au micro de CNews.
L’adolescent a choisi de poursuivre son chemin, mais les deux suspects l’ont rattrapé. « Ils l’ont mis dans un coin, près d’une autre sortie de métro, et lui ont dit : ‘Donne-nous ton portable’ », a précisé sa mère.
Le jeune homme s’est fait arracher ses écouteurs et a reçu plusieurs coups, notamment au visage. Une plainte a été déposée, et les parents de la victime lui ont, à regret, demandé de ne plus porter sa kippa dans la rue.
« Je pense que s’il n’avait pas eu sa kippa, ils ne s’en seraient pas pris à lui », estime sa mère, citée par Le Parisien.
Les actes antisémites ont explosé depuis le pogrom du 7 octobre, augmentant de plus de 300 % en 2024, selon le gouvernement. Le fait que de tels actes se produisent dans des villes comme Levallois-Perret est particulièrement inquiétant. Cette commune de la région parisienne, qui abrite l’une des plus grandes communautés juives de France, était jusqu’alors considérée comme un lieu épargné par ce type d’agression.
David-Xavier Weiss, adjoint au maire de la ville, a appelé à éviter un climat de psychose, expliquant au JDD que de telles agressions peuvent survenir « n’importe où en France », particulièrement là où « il y a le plus de Juifs ».
Pour sa part, la mère de la victime, interrogée par Le Parisien, a refusé de céder au fatalisme : « Mon fils a été victime de cette agression, mais il se relève. Il n’est pas traumatisé et il n’a pas peur ; il est juste très énervé qu’on doive vivre de cette manière. Mais nous sommes Parisiens et nous le resterons. »