L’ex-otage israélo-américain Edan Alexander rencontrera Trump à la Maison Blanche jeudi
L'ancien captif devrait demander au président américain d’aider à obtenir la libération des otages restants, quatre jours avant l’entretien prévu avec Netanyahu

L’ex-otage Edan Alexander devrait rencontrer le président américain Donald Trump à Washington jeudi, près de deux mois après sa libération des mains du groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza dans le cadre d’un accord négocié par les États-Unis, a déclaré la Maison Blanche.
« Le président et la première dame ont rencontré de nombreux otages libérés de Gaza, et ils sont impatients de rencontrer Edan Alexander et sa famille dans le bureau ovale demain », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, dans un communiqué, confirmant une information de la chaîne N12.
Selon cette chaîne, le président et la première dame, Melania Trump, devraient recevoir le jeune homme de 21 ans, détenteur de la double nationalité américaine et israélienne, à midi à la Maison Blanche.
Cette rencontre interviendra quelques jours avant l’entretien de Trump avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, leur troisième face-à-face à Washington depuis l’entrée en fonction de Trump en janvier. Le président a déclaré cette semaine qu’il se montrerait « très ferme » avec Netanyahu pour obtenir la fin des hostilités à Gaza.
Alexander, qui avait été enlevé sur sa base militaire près de la frontière avec Gaza le 7 octobre 2023, a été libéré par le Hamas le 12 mai 2025 après 584 jours de captivité. Cet ancien soldat seul, qui a grandi à Tenafly, dans le New Jersey, est rentré aux États-Unis le mois dernier.
Alexander a été libéré en dehors de tout cadre de cessez-le-feu et sans qu’Israël n’ait relâché de prisonniers de sécurité palestiniens en échange. Le Hamas a présenté cette libération comme un geste de bonne volonté envers Trump, dans l’espoir qu’il incite Israël à accepter un accord pour mettre fin à la guerre.
Le jour de sa libération, des rumeurs avaient circulé selon lesquelles Alexander pourrait s’envoler pour le Qatar afin d’y rencontrer Trump, alors en tournée au Moyen-Orient, mais la famille de l’otage avait rapidement démenti, indiquant que son état de santé ne lui permettait pas un tel voyage immédiat.

Il s’était alors entretenu par téléphone avec le président américain depuis son lit d’hôpital à Tel Aviv, en présence de l’envoyé spécial Steve Witkoff. « J’ai hâte de vous voir à la Maison Blanche. Toute la nation veut vous voir », lui avait déclaré Trump.
Lors de leur rencontre prévue à la Maison Blanche, Alexander devrait remercier Trump pour avoir contribué à sa libération et plaider en faveur du retour des quelque 50 otages toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, selon N12.
Les mères des otages encore captifs à Gaza poursuivent leur mobilisation et ont organisé une veillée mercredi soir devant le siège du ministère de la Défense à Tel Aviv.
Idit Ohel, la mère de l’otage Alon Ohel, a pris la parole lors de la veillée organisée par le groupe Shift 101, assurant qu’elle n’avait pas perdu espoir.
« Alon et les autres otages ont besoin que nous fassions tout pour qu’ils soient ici, avec nous », a-t-elle déclaré. « C’est une période extrêmement instable, et une fenêtre d’opportunité semble s’être ouverte – nous devons nous accrocher à cette foi et à cet espoir. Mais tant que nous ne les verrons pas rentrer chez eux, ce ne sera pas fini. »

Anat Angrest, la mère de Matan Angrest, soldat de Tsahal retenu en otage, s’est également exprimée, déplorant les informations faisant état d’un nouvel accord partiel de 60 jours en cours de discussion avec le Hamas.
« Pourquoi parle-t-on toujours d’accord partiel ? » a-t-elle lancé. « Cette saga peut prendre fin et tout le monde peut être ramené. Comment peut-on encore parler de sélections ? Le grand-père de Matan est un survivant de la Shoah, qui vit aujourd’hui une seconde sélection – à travers son petit-fils, par le biais d’accords conclus par le gouvernement israélien. »
De son côté, Viki Cohen, la mère du soldat otage Nimrod Cohen, a exprimé sa douleur après l’annonce, mercredi, de la mort d’un autre soldat de Tsahal au combat à Gaza.
« Nous sommes ici pour dire : ça suffit », a-t-elle affirmé. « Nous demandons la fin de ce cauchemar. »
Elle a exprimé l’espoir que Trump « utilisera tout son pouvoir et toute son influence – aussi bien sur le Hamas que sur notre Premier ministre – pour obtenir un accord qui permettra le retour de tous les otages en une seule fois, et non de manière fragmentée ou progressive. »

Lors d’un rassemblement sur la place des otages à Tel Aviv, Omer Wenkert a imploré le retour des captifs qu’il a laissés derrière lui lorsqu’il a été libéré en février.
« Ils vivent toujours un cauchemar permanent, ils vivent un enfer sans fin et qui s’aggrave, ils sont affamés, humiliés, misérables et réclament à grands cris de retrouver la liberté », a déclaré Wenkert. « Je suis ici aujourd’hui et je suis leur voix ! Je crie leur douleur et leurs appels à rentrer à la maison ».
Lors du pogrom du 7 octobre 2023, les terroristes du Hamas ont assassiné plus de 1 200 personnes et en ont enlevé 251, au cours d’atrocités largement documentées. Selon Israël, 50 otages seraient toujours détenus par des groupes terroristes dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont confirmé la mort de 28 d’entre eux, parmi lesquels un soldat de Tsahal tué en 2014, et ont fait part de leur vive inquiétude pour deux autres.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.