L’ex-otage Yaïr Horn dit avoir été « affamé, interrogé, maltraité »
Libéré des geôles du Hamas après 498 de captivité, l'Israélo-Argentin supplie le président Donald Trump d'obtenir la libération de son frère Eitan Horn "gravement malade"

Yaïr Horn, libéré samedi des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas, a adressé vendredi un message au président américain Donald Trump dans une chronique de Fox News, le suppliant d’aider à libérer son frère, Eitan, qui est toujours retenu en otage et dont la libération n’est pas prévue pendant la première phase du cessez-le-feu.
« Alors que mon corps se repose à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv, mon cœur et mon âme restent piégés à Gaza », a écrit Yaïr.
« Tant que mon frère Eitan et les autres otages y seront retenus captifs, je reste moi aussi otage. »
Après le retour des corps d’Ariel Bibas, de Kfir Bibas et d’Oded Lifshitz jeudi, Yaïr a écrit : « Je suis tourmenté par une seule pensée : mon frère Eitan sera-t-il le prochain ? D’autres familles recevront-elles leurs proches dans des cercueils ? »
Yaïr a révélé que pendant son premier mois de captivité, il a été séparé d’Eitan avant d’être réunis. Ils sont restés côte à côte jusqu’au jour de sa libération, un moment qui lui déchire le cœur « à chaque seconde de chaque jour ».
« Les conditions de notre captivité dépassent tout ce que des êtres humains devraient endurer. La torture physique est insupportable, surtout au cours des premiers mois. Mais c’est la torture psychologique qui a failli nous briser : la peur constante que chaque respiration puisse être la dernière, que chaque mot ou mouvement puisse déclencher la violence de nos geôliers. Nous sommes affamés, interrogés, maltraités. J’ai survécu en me concentrant uniquement sur le fait de tenir encore un jour, puis un autre. »
Yaïr a expliqué que son frère est « gravement malade » et « souffre d’infections sévères et de fièvres dangereuses ».
« Chaque heure qui passe met leur vie en danger. »
« Je vous serai à jamais redevable de ma vie. L’histoire se souviendra de vous comme du dirigeant qui a pris des mesures décisives au moment le plus important, qui a défendu la valeur sacrée de la vie humaine. Tout ce que je ferai à partir de maintenant sera grâce à vos efforts. Mais il reste un travail urgent à accomplir. Je vous supplie d’utiliser à nouveau votre influence pour ramener chez eux ceux qui restent. Nous avons besoin de votre aide plus que jamais », a écrit Yaïr s’adressant à Trump.