Israël en guerre - Jour 502

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La 1ᵉ phase de l’accord prévoit la libération de 33 otages, la plupart vivants – officiels

Les pourparlers en vue de la libération des 65 captifs restants devraient commencer au 16e jour de trêve

Des manifestants réclamant la libération des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 13 janvier 2025. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)
Des manifestants réclamant la libération des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 13 janvier 2025. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

Des responsables diplomatiques israéliens ont déclaré lundi soir qu’Israël se trouvait à un stade avancé des pourparlers avec le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu pour que le groupe terroriste palestinien libère certains des otages qu’il détient à Gaza depuis le 7 octobre 2023 et mette un terme à plus de quinze mois de guerre.

Lors d’un briefing avec des journalistes militaires et diplomatiques, les responsables ont déclaré que des progrès avaient été réalisés dans les discussions à Doha, qui sont coordonnées par les pays médiateurs que sont le Qatar et l’Égypte, ainsi que par les administrations américaines sortante et entrante. Ils ont toutefois souligné que « l’accord n’était pas finalisé ».

Selon les responsables israéliens, ces progrès dans les négociations résultent de la chute de l’axe dirigé par l’Iran au Moyen-Orient, avec l’effondrement du régime du dictateur syrien Bashar el-Assad en Syrie et la défaite du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban. Cela a permis d’accroître la pression sur le Hamas.

Les responsables ont également déclaré que les pressions et les menaces exercées par le nouveau président élu des États-Unis, Donald Trump, avaient contribué à amener le Hamas à la table des négociations. Ils ont souligné qu’Israël travaillait avec les deux équipes, y compris l’envoyé de Joe Biden, Brett McGurk, et le représentant de Trump, Steve Witkoff, et que les administrations se coordonnaient également entre elles.

Ils ont ajouté que la première étape de l’accord potentiel verrait le Hamas libérer 33 otages « humanitaires » : des enfants, des femmes, des soldates, des personnes âgées et des malades. Israël présume que la plupart des otages sont en vie, mais pas tous. Ils ont précisé que Jérusalem n’avait pas encore reçu de confirmation de leur état.

Si la première étape est menée à bien, Israël entamera, au 16ᵉ jour de l’entrée en vigueur de l’accord, des négociations en vue d’une deuxième étape visant à libérer les captifs restants – soldats et hommes en âge de servir dans l’armée – ainsi que les corps des otages tués, ont indiqué les responsables.

Des manifestants réclamant la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 13 janvier 2025. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

Ils ont démenti une information parue plus tôt dans la journée de lundi, selon laquelle les premiers otages israéliens ne seraient libérés qu’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

On estime que 94 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Israël détient d’importants « actifs » qui serviront de levier pour la 2ᵉ étape

Les fonctionnaires ont précisé qu’Israël conservait d’importants « atouts » tels que des terroristes de premier plan et le contrôle de certaines zones de la bande de Gaza pour faire pression lors de la deuxième phase des négociations afin de « garantir le retour de chaque otage ».

En vertu de l’accord de cessez-le-feu total, Israël se retirera de la plupart des zones de la bande de Gaza et libérera un grand nombre de prisonniers de sécurité palestiniens, y compris des terroristes condamnés à vie, ayant perpétré des attentats meurtriers. Les terroristes « assassins » de premier plan ne seront pas relâchés en Cisjordanie dans le cadre de l’accord, ont déclaré les responsables. De plus, aucun de ceux qui ont participé à l’assaut sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 ne seront remis en liberté, ont ajouté les responsables.

Des informations non confirmées ont indiqué que quelque 150 à 200 terroristes « assassins » seraient libérés et qu’ils ne seraient pas autorisés à retourner en Cisjordanie, mais plutôt envoyés à Gaza, voire en Égypte, en Turquie ou au Qatar.

La chaîne de télévision saoudienne al-Hadath a rapporté qu’Israël avait envoyé au Hamas une liste de noms de centaines de prisonniers de sécurité palestiniens susceptibles d’être libérés, et que Marwan Barghouti, le leader de l’Intifada emprisonné, qui purge plusieurs peines de prison à vie pour meurtre, n’en faisait pas partie. Cette information n’a pas été confirmée. Le ministère de la Justice a indiqué qu’il ne lui avait pas été demandé de dresser des listes de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël susceptibles d’être libérés.

Un responsable israélien a déclaré lundi en fin de journée que Jérusalem ne rendrait pas le corps de Yahya Sinwar, l’instigateur du pogrom du 7 octobre, qui a été tué par les troupes israéliennes à Rafah en octobre, après que le média saoudien Al-Hadath a publié une information non confirmée selon laquelle le Hamas réclamait le corps de son ancien chef dans le cadre de la première étape de l’accord. « Cela n’arrivera pas. Un point c’est tout », a affirmé le responsable dans un communiqué.

À l’intérieur d’une base d’opérations avancée de l’armée israélienne, dans le corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, le 26 décembre 2024. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

Les responsables ont déclaré que les troupes de l’armée israélienne resteraient dans une nouvelle zone tampon à l’intérieur de Gaza afin de mieux défendre les communautés frontalières israéliennes.

Ils ont également précisé qu’Israël ne se retirerait pas complètement de Gaza tant que les objectifs de la guerre n’auraient pas été atteints, notamment le retour de tous les otages.

Entre les deux étapes, Israël continuera à tenir le couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, et des « dispositions de sécurité » seront prises pour les civils palestiniens du sud de la bande de Gaza qui souhaitent retourner dans le nord de la bande, selon les responsables.

Un autre fonctionnaire au fait des négociations a déclaré lundi à Reuters qu’un nouveau cycle de pourparlers se tiendrait à Doha mardi matin afin de finaliser les derniers détails de l’accord.

Selon ce fonctionnaire, un accord pour mettre fin à la guerre de Gaza est « plus proche qu’il ne l’a jamais été ». Il a ajouté que les envoyés américains Witkoff et McGurk, ainsi que le chef de l’agence de renseignement du Mossad David Barnea et le chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet Ronen Bar devraient être présents.

L’émir du Qatar et le président des États-Unis échangent par téléphone

Lundi, l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, s’est entretenu avec les deux émissaires américains pour le Moyen-Orient, selon un communiqué de son bureau, au cours duquel ils ont « passé en revue l’évolution de la situation dans la bande de Gaza… ainsi que les derniers développements dans les négociations sur le cessez-le-feu ».

Biden s’est également entretenu par téléphone avec l’émir du Qatar au sujet des tractations sur les otages, ce qui laisse présager qu’un accord est sur le point d’être conclu.

Des manifestants protestant contre le gouvernement israélien et réclamant la libération des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 13 janvier 2025. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

« Les deux dirigeants ont souligné la nécessité urgente de parvenir à un accord », a indiqué la Maison Blanche dans son communiqué, ajoutant que Biden avait remercié l’émir pour les efforts de médiation déployés par le Qatar entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que Biden devait également s’entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi plus tard dans la journée de lundi. Il a discuté de l’évolution de la situation avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu par téléphone dimanche.

Plus tard dans la journée de lundi, lors de son discours de politique étrangère au Département d’État, Biden a déclaré que « nous sommes sur le point » de voir la proposition d’accord pour les otages qu’il avait formulée en mai « se concrétiser ».

« J’ai appris au cours de mes nombreuses années de service public à ne jamais, jamais, jamais, jamais abandonner », a-t-il déclaré, ajoutant que l’accord permettrait « de libérer les otages, d’arrêter les combats, d’assurer la sécurité d’Israël et de renforcer considérablement l’aide humanitaire aux Palestiniens qui ont terriblement souffert de cette guerre déclenchée par le Hamas ».

Le président américain Joe Biden prononçant son dernier discours de politique étrangère, au Département d’État, à Washington, le 13 janvier 2025. (Crédit : Roberto Schmidt/AFP)

« Le peuple palestinien mérite la paix et le droit de déterminer son propre avenir. Israël mérite la paix et une véritable sécurité, et les otages et leurs familles méritent d’être réunis. Nous travaillons donc d’urgence pour conclure cet accord », a déclaré Biden.

Selon les médias israéliens, cette initiative diplomatique est intervenue alors que Netanyahu avait organisé une réunion avec les chefs des agences de sécurité.

Selon Ynet, l’un des sujets abordés était de savoir quand soumettre l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas à l’approbation de tous les membres du gouvernement.

L’accord nécessiterait vraisemblablement l’approbation du cabinet de sécurité et du gouvernement, mais ne nécessiterait pas un vote de la Knesset. Il obtiendrait probablement le soutien de la majorité au sein du gouvernement, même si les partis d’extrême droite du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir votaient contre, ce qu’ils ont tous deux menacé de faire.

Les médias israéliens ont rapporté que Netanyahu prévoyait de s’entretenir avec Ben Gvir lundi soir afin d’évaluer sa réaction à l’éventuel accord. Le ministre d’extrême droite aurait également convoqué sa faction, Otzma Yehudit, plus tard dans la journée, afin de formuler une réponse.

Si les partis de Smotrich et de Ben Gvir quittaient la coalition, Netanyahu perdrait sa majorité gouvernementale. Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a confirmé lundi qu’il fournirait à au Premier ministre un « filet de sécurité » parlementaire pour faire avancer l’accord si nécessaire.

Les pourparlers avancent après une réunion « tendue » entre Netanyahu et l’envoyé de Trump

Deux fonctionnaires au fait de la dernière tentative de cessez-le-feu ont déclaré lundi au Times of Israel que l’envoyé de Trump au Proche-Orient avait eu une réunion « tendue » avec Netanyahu samedi, au cours de laquelle Trump avait insisté auprès du Premier ministre israélien pour qu’il accepte les compromis nécessaires à la conclusion d’un accord sur les otages avant l’investiture du président américain, le 20 janvier.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec l’envoyé du président élu américain Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, dans son bureau à Jérusalem, le 11 janvier 2025. (Crédit : Porte-parole du bureau du Premier ministre)

La pression exercée par Witkoff sur Netanyahu semble avoir porté ses fruits, puisque les deux fonctionnaires connaissant bien les négociations ont déclaré que des points clés avaient été traités lors des pourparlers du week-end.

Les porte-parole de Witkoff et de Netanyahu n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires sur ce sujet.

Conseiller à la sécurité nationale des États-Unis : « Les écarts se sont fondamentalement réduits sur les questions clés »

Par ailleurs, Sullivan a déclaré aux journalistes lundi que les « formules » concernant la libération des prisonniers de sécurité palestiniens et le retrait des troupes de Tsahal de Gaza avaient été les principaux points d’achoppement dans les négociations sur les otages au cours des derniers mois et que le recul des désaccords sur ces questions avait amené les parties sur le point de parvenir à un accord.

Rassemblement appelant à la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, à Central Park, à New York, le 12 janvier 2025. (Crédit : Arie Leib Abrams/Flash90)

« Nous sommes proches d’un accord et il peut être conclu cette semaine », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je ne peux pas prédire qu’il le sera… et si, dans cinq jours, il n’a pas eu lieu, je serai probablement la personne la moins choquée par cela. »

Interrogé sur la question de savoir si les sept Américains encore retenus en otage à Gaza seront libérés au cours de la première phase de l’accord, Sullivan a refusé de répondre, mais a déclaré que la libération de tous les citoyens américains était une priorité absolue de l’administration sortante et de l’administration entrante.

Lundi également, une source de sécurité turque a déclaré qu’Ibrahim Kalin, le chef des renseignements d’Ankara, s’était entretenu par téléphone avec des responsables de la branche politique du Hamas au sujet des pourparlers sur le cessez-le-feu.

La discussion a porté sur « les progrès réalisés dans les négociations et la situation actuelle », a indiqué la source dans un communiqué, ajoutant que les parties avaient convenu de « reprendre les efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu ».

Parmi les informations qui circulent dans les médias arabes ce lundi, la chaîne de télévision saoudienne al-Hadath a rapporté qu’Israël avait envoyé au Hamas une liste de noms de centaines de prisonniers de sécurité palestiniens devant être libérés dans le cadre de l’accord potentiel.

La chaîne a indiqué que certains des prisonniers figurant sur la liste purgeaient des peines de prison à vie, mais que Barghouti n’en faisait pas partie.

Un responsable du Hamas, qui a refusé d’être nommé, a déclaré au journal qatari Al-Araby Al-Jadeed que le groupe terroriste devait se réunir lundi soir pour discuter de la dernière proposition et que sa réponse serait « positive » s’il n’y avait pas de compromissions sur ce que le Hamas appelle les « points fondamentaux ».

Plus tôt dans la journée de lundi, des responsables israéliens ont démenti une information du média saoudien Al Arabiya selon laquelle le groupe terroriste avait déjà réagi, sans émettre de réserves.

Plus tard dans la journée, lors d’une interview accordée au réseau Newsmax, il a été demandé à Trump de faire le point sur les pourparlers.

« Nous sommes très proches d’y parvenir. Ils doivent le faire. S’ils ne le font pas, il y aura beaucoup d’ennuis là-bas – des ennuis comme ils n’en ont jamais vu auparavant. Ils y parviendront », a déclaré Trump, remplaçant sa précédente menace « d’enfer » au Moyen-Orient par celle « d’ennuis ».

« Je comprends qu’il y a eu une poignée de main et qu’ils veillent à ce que les choses soient finalisées, possiblement d’ici la fin de la semaine, mais il faut que cela ait lieu », a-t-il déclaré.

Les ministères auraient reçu l’ordre de se préparer à accueillir les otages libérés dans les prochains jours

Un convoi de la Croix-Rouge transportant des otages israéliens se dirigeant vers l’Égypte depuis la bande de Gaza, à Rafah, le 29 novembre 2023. (Crédit : Hatem Ali/AP)

Par ailleurs, la chaîne N12 a rapporté que deux ministères avaient reçu l’ordre de se préparer à accueillir les otages libérés dans les jours à venir.

La division « Otages, personnes disparues et rapatriés » du cabinet du Premier ministre a déclaré dans un communiqué qu’elle était « préparée » à tout accord de libération d’otages.

« Au cours des dernières semaines, la division a effectué un certain nombre d’exercices de préparation à divers scénarii, en partenariat avec les services gouvernementaux concernés et d’autres organismes professionnels, et s’est assurée qu’elle était prête à prendre en charge les rapatriés et leurs familles », indique le communiqué.

« Les médias et le grand public sont priés de respecter la vie privée des familles en ces temps difficiles », ajoute le communiqué, qui précise que le bureau est en « contact permanent » avec les proches des otages.

Fin novembre 2023, le Hamas avait relâché 105 civils lors d’une trêve d’une semaine. Quatre otages avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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