L’intolérance au gluten en hausse de 600 % en moins de 20 ans à la Maccabi – étude
Les chercheurs de la Maccabi prévoient qu'en 2030, un Israélien de moins de 18 ans sur 50 aura été diagnostiqué de la maladie cœliaque

Le nombre d’assurés à la caisse de santé Maccabi atteints de la maladie cœliaque – ou intolérance au gluten – a été multiplié par six depuis 2005, les enfants étant particulièrement touchés, selon des données publiées mercredi par le Centre de recherche et d’innovation KSM de Maccabi à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à la maladie cœliaque.
L’étude montre que 0,84 % des assurés Maccabi (environ 22 000 personnes) ont été diagnostiqués positifs à la maladie cœliaque, contre 0,14 % en 2005. Chez les enfants et les adolescents – jusqu’à 18 ans, ce chiffre est passé de 0,12 % à 1,56 %, soit une multiplication par plus de 10 au cours de la période examinée. Les chercheurs de la Maccabi prévoient qu’en 2030, un enfant ou adolescent israélien sur 50 aura été diagnostiqué positif à la maladie.
La maladie cœliaque est une affection auto-immune grave, essentiellement génétique, qui endommage l’intestin grêle et interfère avec l’absorption des nutriments contenus dans les aliments. L’élimination du gluten, un composant majeur du blé, du seigle et de l’orge, de l’alimentation d’un patient atteint de la maladie cœliaque permet souvent de guérir – ou du moins d’atténuer – ses symptômes et les dommages causés à la paroi de l’intestin grêle.
Si elle n’est pas traitée, la maladie cœliaque peut entraîner d’autres troubles, notamment l’infertilité, une réduction de la densité osseuse, des troubles neurologiques, certains cancers et d’autres maladies auto-immunes. La maladie cœliaque est en augmentation dans le monde entier depuis plusieurs dizaines d’années. Des études indiquent qu’environ 1,4 % de la population mondiale est atteinte de cette maladie, qui est plus fréquente chez les femmes et les enfants et plus répandue dans certaines régions du monde que dans d’autres.
Selon la Dr. Tal Patalon, directrice du Centre de recherche et d’innovation KSM, certains émettent l’hypothèse que l’augmentation de la prévalence de la maladie cœliaque peut être attribuée à une exposition accrue aux aliments transformés, en particulier chez les jeunes enfants.
« Toutefois, il ne s’agit encore que d’une hypothèse. Il est très important de mener des études sur les expositions environnementales et leur impact sur les maladies chroniques, sachant que la santé et le bien-être doivent être étudiés de manière multi-dimensionnelle, notamment en examinant les effets de la nutrition, du mode de vie et de l’environnement », a déclaré Dr. Patalon.