La famille d’un otage thaïlandais pleine d’espoir

La mère d’un ouvrier agricole thaïlandais retenu en otage par le Hamas à Gaza, a confié à l’AFP espérer le retour de son fils, avant le troisième échange d’otages contre prisonniers entre Israël et le Hamas prévu jeudi.
Israël a annoncé mercredi que huit otages, dont cinq Thaïlandais, seraient libérés à la faveur du cessez-le-feu avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, mais sans préciser le nom des Thaïlandais concernés.
« Je suis nerveuse, et j’espère qu’il y aura mon fils », a expliqué par téléphone Wiwwaeo Sriaoun, dont le fils, Watchara Sriaoun, fait partie des six derniers otages thaïlandais présumés vivants.
Un petit frère de Watchara, qui travaillait également en Israël, est rentré en Thaïlande après l’attaque du 7-Octobre.
« Nous lui avons dit de rentrer, parce que nous étions inquiets », a expliqué sa mère.
Originaire de la province rurale et pauvre d’Udon Thani (nord-est), Watchara est parti travailler il y a trois ans comme ouvrier agricole en Israël, où les salaires sont plus élevés qu’en Thaïlande.
Une tante de Watchara, Ratana Sriaoun, a déclaré que la famille attendait toujours une confirmation des autorités sur la libération ou non de son neveu.
« Je continue de prier pour lui », a-t-elle assuré.
« Ses frères et soeurs à la maison sont très heureux et impatients, mais nous avons été déçus à de nombreuses reprises », a-t-elle ajouté.
Quelque 31 Thaïlandais ont été enlevés par le Hamas lors de l’attaque du 7-Octobre, a précisé jeudi le ministère thaïlandais des Affaires étrangères, et 23 ont été libérés avant la fin de l’année 2023. Deux otages sont morts en captivité, a annoncé Bangkok en mai dernier.

Les combats depuis le 7-Octobre ont tué 46 Thaïlandais, toujours selon Bangkok.
La Thaïlande comptait quelque 30.000 citoyens en Israël au moment du raid, la majorité d’entre eux étant des travailleurs migrants dans l’agriculture, originaires des provinces pauvres du nord-est.