L’ex-otage Aviva Siegel dénonce la gestion des otages par Netanyahu
![L'otage libérée Aviva Siegel s'exprimant lors d'un rassemblement hebdomadaire sur la "Place des Otages", à Tel Aviv, le 30 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran YouTube ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur) L'otage libérée Aviva Siegel s'exprimant lors d'un rassemblement hebdomadaire sur la "Place des Otages", à Tel Aviv, le 30 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran YouTube ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/03/Screenshot-2024-03-30-200125-e1711820381546-640x400.png)
L’otage libérée Aviva Siegel demande au Premier ministre Benjamin Netanyahu et aux autres membres du gouvernement de cesser de traiter les négociations sur les otages « comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfants », lors du rassemblement organisé cette semaine à Tel Aviv par le Forum des familles des otages et disparus.
« Vous ne pouvez pas ramener la délégation du Qatar sans un accord », a-t-elle déclaré sur scène, faisant référence aux négociations en cours entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à Doha.
« Vous m’entendez, Bibi ? Je ne sais pas si mon époux est en vie. Arrêtez de parler de victoire, arrêtez de parler de pression militaire. Rien ne marchera. Rien n’a marché jusqu’à présent. Ils meurent là-bas tous les jours », poursuit-elle.
Son mari, Keith Siegel, est toujours aux mains du Hamas. Il fait partie des 130 otages qui sont retenus dans la bande de Gaza depuis 176 jours.
« Il n’y a pas de sentiment plus difficile que celui de ne pas pouvoir être là pour lui, pour Keith. Au moment où il a le plus besoin de moi, je ne suis pas là et je ne peux rien faire. Je me sens comme quelqu’un qui erre dans le monde, vide à l’intérieur, je suis brisée à l’intérieur. Je vous demande à tous comment je suis censée vivre comme ça », dit-elle à la foule.
Aviva, qui a été libérée dans le cadre d’un accord de trêve avec le Hamas qui a vu la libération de dizaines d’otages israéliens, se souvient de la période éprouvante qu’elle a passée en captivité dans les geôles du groupe terroriste palestinien.
« Lorsque j’étais à Gaza, il m’a fallu beaucoup de temps pour réaliser que j’étais une otage […] Au moment où ils m’ont attrapée par les cheveux et poussée sur le sol, j’ai compris que je n’avais pas le droit de décider quoi que ce soit », raconte-t-elle.
Le rassemblement a lieu quelques heures seulement après qu’un groupe de familles sous la bannière du Forum des familles des otages et disparus s’est adressé à la presse devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, dénonçant publiquement la conduite de Netanyahu dans les négociations comme étant « criminelle » et demandant son éviction sans délai.