L’UE appelle de nouveau à un « cessez-le-feu immédiat » au Liban

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a de nouveau appelé lundi à un « cessez-le-feu immédiat » au Liban, jugeant « inacceptables » les attaques répétées de l’armée israélienne contre les troupes de l’ONU déployées au Liban (Finul).
« L’Union européenne demande un cessez-le-feu immédiat des deux côtés de la Ligne bleue », zone tampon qui s’étend sur quelque 120 kilomètres entre la frontière sud du Liban et la frontière nord d’Israël, a déclaré M. Borrell lors d’une réunion des 43 membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) à Barcelone.
Elle réclame par ailleurs « l’application des résolutions du Conseil de sécurité » des Nations unies, a rappelé le Haut représentant de l’UE, jugeant « inacceptables » les « attaques des forces de défense israéliennes contre les infrastructures et le personnel de la Finul ».
La « Ligne bleue » a été tracée par les Nations unies en 2000 au moment d’un précédent retrait des forces israéliennes du Liban. La résolution 1701 de l’ONU, qui a mis fin en 2006 à une précédente guerre entre le Hezbollah et Israël, prévoit son « strict respect » par les parties belligérantes.
L’Espagne et le Liban ont également appelé lundi à la « pleine application » de cette résolution ainsi qu’à un « cessez-le-feu permanent et immédiat » dans la région, dans un communiqué commun publié à l’occasion de la réunion de l’UpM.
« Cela suppose de rétablir la souveraineté du Liban sur son territoire et de garantir le retour des personnes déplacées », insiste ce communiqué, qui exige le « respect intégral du droit international humanitaire » et la fin des attaques contre les soldats libanais et contre la Finul.
Cette force, qui compte plus de 9 500 soldats, est prise sous les feux croisés d’Israël et du Hezbollah depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert un front contre Israël en octobre 2023. Elle a accusé ces dernières semaines les soldats israéliens de tirer de façon « délibérée » sur ses positions.
Lors de son discours d’ouverture de la réunion de l’UpM, Josep Borrell a par ailleurs appelé à la fin des violences dans la bande de Gaza, et notamment dans le nord de ce territoire, confronté selon lui à « la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale ».
« La façon dont cette guerre est menée contre les civils suscite de graves préoccupations et soulève trop de questions sans réponse », a-t-il estimé, appelant les pays membres de l’UpM à « s’engager à faire pression pour mettre un terme à cette situation dramatique ».