Macron appelle Netanyahu à l’ouverture de Kerem Shalom pour acheminer l’aide à Gaza
Le président français Emmanuel Macron a insisté vendredi par téléphone auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l’ouverture d’un deuxième « point de passage » entre Israël et la bande de Gaza, à Kerem Shalom, afin d’acheminer l’aide dont les civils palestiniens ont « urgemment besoin ». Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a évoqué jeudi des « signes prometteurs » de l’ouverture « prochaine » de ce passage, qui s’ajouterait à celui de Rafah entre l’Egypte et Gaza.
Cette demande intervient un jour après qu’un haut responsable israélien a déclaré que le passage vers Gaza fonctionnerait pour inspecter les camions d’aide humanitaire pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Cette décision, qui devrait être mise en œuvre dans les prochains jours, vise à faciliter une augmentation du nombre de camions d’aide pouvant entrer chaque jour à Gaza. Mais si Israël utilisera les installations de Kerem Shalom pour inspecter les camions, ils devront néanmoins entrer à Gaza par le passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte.
Lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, « le président de la République a aussi rappelé la nécessité de protéger les civils de Gaza et souligné l’importance de parvenir à un cessez-le-feu durable », a par ailleurs rapporté l’Elysée. Il a « aussi rappelé qu’Israël devait prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux violences commises par des colons contre les civils palestiniens en Cisjordanie ».
Emmanuel Macron avait appelé dès samedi dernier à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable », après la fin d’une première trêve. Il avait aussi prévenu Israël que son objectif d’une « destruction totale du Hamas », décrété après l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par l’organisation terroriste sur le sol israélien, devait être « précisé » car son accomplissement pourrait nécessiter « dix ans » de guerre.
Le président français a redit « l’attachement de la France à la sécurité d’Israël » et sa « solidarité » dans « sa lutte contre le terrorisme ». Il a également insisté sur la « priorité absolue » que constituait à ses yeux la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas, dont quatre ressortissants français.