Sullivan: Tsahal ne devrait aller dans le sud de Gaza qu’une fois les civils en sécurité
![Des troupes de l'armée israélienne opérant dans la bande de Gaza avant qu'un cessez-le-feu n'entre en vigueur, dans des photos diffusées le 24 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne) Des troupes de l'armée israélienne opérant dans la bande de Gaza avant qu'un cessez-le-feu n'entre en vigueur, dans des photos diffusées le 24 novembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2023/11/3242_18-640x400.jpeg)
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que l’administration Biden souhaitait qu’Israël « tire les leçons » de son incursion terrestre dans le nord de la bande de Gaza et ne commence pas à opérer dans le sud de la bande de Gaza tant qu’il n’est pas certain que les civils palestiniens puissent éviter les bombardements.
S’exprimant dans l’émission « Face the Nation » de la chaîne CBS, Sullivan souligne que les États-Unis soutiennent toujours le projet d’Israël de poursuivre sa guerre contre le Hamas une fois que le cessez-le-feu temporaire aura pris fin.
« En fin de compte, Israël voudra continuer à mener des opérations militaires contre le Hamas, en particulier contre les dirigeants du Hamas qui ont été les architectes de ce massacre brutal et sanglant, le pire massacre du peuple juif depuis l’Holocauste », a-t-il déclaré, rappelant qu’un haut responsable du Hamas s’était engagé à continuer à perpétrer des massacres du type de ceux du 7 octobre jusqu’à ce qu’Israël soit vaincu.
Toutefois, Sullivan réaffirme que les États-Unis n’approuvent l’extension de l’opération de Tsahal au sud de Gaza qu’une « fois que les civils auront été pris en compte, qu’ils auront eu la possibilité de se mettre en sécurité, d’avoir accès à l’aide humanitaire et d’être à l’écart de toute opération militaire ».
Cette prise de position est la dernière indication que les États-Unis pensent qu’Israël n’a pas fait assez pour protéger les civils, alors que le nombre de morts dépasse les 14 000 à Gaza, selon le ministère de la santé de Gaza dirigé par le Hamas, bien que ce chiffre ne puisse pas être vérifié. En outre, ce chiffre ne fait pas de distinction entre civils et terroristes et inclut dans son décompte les civils tués par des tirs de roquettes palestiniens errants, tout en affirmant que la majorité des personnes tuées sont des femmes et des enfants.
Au début du mois, le président américain Joe Biden a été interrogé sur les opérations menées par Israël à l’hôpital Shifa de Gaza, où le Hamas a installé l’un de ses centres de commandement. Biden a défendu la conduite d’Israël à cet endroit, mais a révélé qu’il avait un avis différent sur certaines opérations antérieures des forces israéliennes.
« Il s’agit d’une histoire différente de celle qui s’est déroulée auparavant, selon moi, un bombardement aveugle », a déclaré Biden à l’époque.