Mandelblit ordonne à la police d’ouvrir une enquête sur d’anciens cadre de Leumi
La décision a été prise par le procureur général alors que la banque a déjà versé 400 millions de dollars d'amende aux autorités américaines pour une affaire d'évasion fiscale
Le procureur général Avichai Mandelblit a ordonné à la police d’ouvrir une enquête contre trois anciens cadres de la banque Leumi qui auraient aidé des clients américains à se livrer à de l’évasion fiscale, selon les médias.
Une enquête menée sur la banque aux Etats-Unis avait déjà entraîné la condamnation de la banque Leumi à verser 400 millions de dollars de pénalités, plus des coûts supplémentaires. Mais la police va dorénavant également enquêter sur l’ancienne directrice générale Galia Maor, l’ancien président Eitan Raff et sur l’ancien chef de la banque privée Zvi Itskovitz, a annoncé la Deuxième chaîne.
La requête de Mandelblit a cela d’unique que les accords trouvés jusqu’à présent entre les autorités américaines et des banques en France, au Royaume-Uni et en Suisse qui avaient commis des violations similaires avaient permis d’empêcher des poursuites supplémentaires de la part des gouvernements des pays impliqués, a indiqué le quotidien Haaretz.
Dans le jugement de 2016, le trio avait été dans l’obligation de rembourser un total de 1,42 millions de dollars de primes.
Des enquêtes semblables sont en cours aux Etats-Unis contre les banques israéliennes Hapoalim et Mizrahi Tefahot. Cette dernière devrait être contrainte de payer des amendes similaires à celles qui ont été versées par Leumi, a écrit Haaretz.
La présidente du parti du Meretz, Zehava Galon, qui avait appelé le procureur général il y a quelques années à ouvrir une enquête contre la banque, a salué cette décision dans un communiqué publié vendredi.
« L’ouverture d’une enquête criminelle envoie un message d’une importance formidable au système financier tout entier, dont les leaders, ces dernières années, ont imprudemment abandonné l’argent public israélien et ont cru qu’ils pourraient s’échapper sans en payer le prix », a-t-elle dit.
Répondant au reportage initial diffusé sur la Première chaîne, le ministère de la Justice a indiqué qu’il ne ferait aucun commentaire sur l’enquête.