Israël en guerre - Jour 349

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Manifestation à Tel Aviv après la mort de 3 otages, tués « par erreur » par l’armée

"Leur temps est compté ! Ramenez-les maintenant !" ont scandé les protestataires, rassemblés au siège de Tsahal, qui réclament un nouvel accord de libération des captifs

Les familles et les soutiens des otages enlevés par le Hamas pendant le massacre du Hamas, le 7 octobre, aux abords du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 15 décembre 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Les familles et les soutiens des otages enlevés par le Hamas pendant le massacre du Hamas, le 7 octobre, aux abords du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 15 décembre 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

C’est une foule importante qui s’est réunie, vendredi dans la soirée, à Tel Aviv, à l’occasion d’une mobilisation spontanée. Les participants ont exhorté le gouvernement à prendre des initiatives pour garantir la remise en liberté des otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas après l’annonce, par l’armée, de la mort tragique de trois captifs à Gaza qui ont été tués « par erreur » par les troupes.

Les manifestants ont bloqué la circulation au carrefour Kaplan alors qu’ils se rendaient au quartier-général de Tsahal, la Kirya, où ils ont réclamé un nouvel accord qui permettrait aux otages, kidnappés pendant le massacre perpétré par le groupe terroriste et des civils dans le sud du pays, le 7 octobre et qui se trouvent encore au sein de l’enclave côtière, d’être relâchés.

« Leur temps est compté ! Ramenez-les maintenant à la maison ! », a scandé la foule. « Pas de victoire avant la libération du dernier des otages ! »

Le père de Liri Albag, 18 ans, une soldate qui assurait la surveillance sur la base militaire de Nahal Oz et qui avait été enlevée par les terroristes du Hamas, a affirmé que les négociations portant sur la remise en liberté des captifs devaient continuer alors même que les combats sont encore en cours dans la bande de Gaza.

Les familles et les soutiens des otages enlevés par le Hamas pendant le massacre du Hamas, le 7 octobre, aux abords du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 15 décembre 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

« C’est une dure journée. C’est difficile pour nous à chaque fois qu’un otage revient dans un cercueil », a commenté Eli Albag devant les caméras de la chaîne Kan.

« Nos pensées sont aussi aux côtés des soldats », a-t-il ajouté, soulignant que la mort des trois otages avait été accidentelle.

Mais Ori, dont le cousin Itay Svirsky serait actuellement en captivité, a exhorté le gouvernement à accepter une trêve.

« L’État d’Israël et ses leaders agissent comme s’ils avaient abandonné les otages. Tous les otages nous reviennent sans vie. Ils sont en train de mourir. Ils meurent dans les bombardements, dans des opérations de sauvetage manquées et ils meurent mêmes sous le feu de nos propres forces quand ils réussissent à s’échapper », a-t-il confié au quotidien Haaretz, rejetant l’idée que l’offensive militaire poussera le Hamas à relâcher les captifs.

« Nous demandons au gouvernement israélien d’être prêt à payer le prix nécessaire et que la question des otages soit la priorité absolue sur leur ordre du jour », a-t-il continué.

Le Forum des Familles des otages et des portés-disparus a annoncé qu’une conférence de presse aurait lieu, samedi à midi, sur la dite « Place des Otages », à Tel Aviv, « suite au terrible désastre » qui a entraîné la mort de Yotam Haïm, Samar Fouad Talalka et Alon Shamriz.

(De gauche à droite) Les otages Yotam Haim, Samar Talalka et Alon Lulu Shamriz, qui ont été tués par erreur par les troupes de Tsahal à Gaza le 15 décembre 2023. (Autorisation)

Selon le contre-amiral Daniel Hagari, le porte-parole de Tsahal, les troupes qui combattaient à Shejaiya, dans le nord de la bande de Gaza, avaient vu trois otages israéliens qu’ils avaient identifiés, par erreur, comme une menace. Ils avaient alors ouvert le feu, les tuant tous les trois. Hagari a souligné que l’armée endossait la responsabilité pleine et entière « de cet incident tragique » survenu dans la matinée de vendredi dans « une zone où les soldats ont rencontré de nombreux terroristes, notamment des kamikazes ».

La colère des familles des otages n’a fait que s’accroître, ces derniers jours, suite à des informations qui ont laissé entendre que le gouvernement s’était abstenu d’initier une nouvelle proposition d’accord portant sur la remise en liberté des captifs, convaincu que seule la poursuite des opérations de l’armée à Gaza saura mettre le groupe terroriste à genoux et le ramener à la table avec une offre qui serait satisfaisante pour Israël.

Ainsi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait interdit au chef du Mossad, David Barnea, de partir pour le Qatar au début de la semaine pour évoquer un éventuel accord.

Le site d’information Walla a depuis affirmé que Netanyahu avait changé d’avis et qu’il avait accepté que Barnea s’entretienne avec le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani en Europe, ce week-end, pour évoquer une reprise des pourparlers.

Citant une source israélienne, le site a indiqué qu’Israël était prêt à discuter d’un accord qui permettrait le rapatriement de toutes les femmes qui sont encore retenues en captivité.

La rencontre doit porter sur une seconde phase de trêve, afin de permettre la libération d’otages, affirme le site Axios sans préciser le lieu exact de cette rencontre ni le nombre d’otages qui pourraient être ainsi libérés.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le chef du Mossad, David Barnea, lors d’un toast avant Pessah, le 4 avril 2023. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Il resterait 129 otages à Gaza – tous ne sont pas vivants – après que 105 civils, femmes et enfants, ont été relâchés au cours d’une trêve qui avait duré une semaine, à la fin du mois de novembre. Quatre otages avaient précédemment recouvré la liberté et une femme avait été secourue par les militaires.

Par ailleurs, les dépouilles de huit otages ont aussi été rapatriées. L’armée israélienne a confirmé la mort de 20 captifs qui se trouvent encore entre les mains du Hamas, citant des renseignements et des informations collectés par les troupes sur le terrain, à Gaza.

Les forces israéliennes combattent le Hamas, dans la bande de Gaza, depuis la fin du mois d’octobre.

La guerre a été déclenchée par l’assaut barbare du Hamas du 7 octobre, au cours duquel plus de 3 000 terroristes palestiniens ainsi que des civils ont fait irruption en Israël depuis la terre, l’air et la mer, sous le couvert de milliers de roquettes. Ils se sont infiltrés dans plus de 20 communautés à travers le sud du pays, tuant près de 1 200 personnes et capturant plus de 240 otages. Des familles ont été massacrées chez elles devant leurs proches, et au moins 364 personnes ont été assassinées lors d’un festival de musique en plein air.

Plus de 18 800 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.

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