Matanyahu Englman met en évidence des lacunes dans les abris anti-bombes au nord
Pour le contrôleur de l'État, en visite dans les localités frontalières, les contraintes sévères qui pèsent sur les équipes de sécurité civile sont aussi un problème majeur
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le contrôleur de l’État Matanyahu Englman a déclaré mercredi qu’il existe de graves lacunes dans la préparation des villes et des localités du nord en cas de guerre avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban.
Le manque de miklatim – ou abris anti-bombes adéquats -, le mauvais état d’entretien des abris existants et les fortes contraintes qui pèsent sur les équipes de sécurité civile bénévoles opérant dans la région sont les principales critiques formulées par le contrôleur.
Englman s’exprimait après avoir visité mardi les communautés frontalières du nord d’Israël proches de la frontière libanaise, y compris la ville de Maalot-Tarshiha, située à seulement sept kilomètres du Liban.
Selon lui, certains abris anti-bombes sont extrêmement mal entretenus et il n’y aurait pas suffisamment d’abris anti-bombes adéquats dans les vieux immeubles résidentiels de la région.
Englman a également fait remarquer que les équipes de sécurité composées de volontaires civils armés qui assurent la protection d’urgence des petites communautés sont actuellement dans l’incapacité d’effectuer leur travail quotidien. Ces derniers sont en effet trop occupés à faire face aux attaques répétées du Hezbollah et des factions terroristes palestiniennes depuis le Liban contre Israël des deux dernières semaines.
Pour parer à ce problème, le bureau du contrôleur de l’État tente actuellement d’incorporer officiellement ces volontaires dans les réserves de Tsahal, afin qu’ils puissent continuer à servir dans les équipes de sécurité tout en percevant un salaire de l’armée.

Englman a déclaré que son bureau avait demandé à l’establishment de la Défense et au gouvernement de s’occuper immédiatement de ce problème.
Il a également noté que les équipes de sécurité manquaient d’équipement.
Certaines équipes de sécurité civile dans plusieurs villes et communautés à la frontière avec Gaza ont pu repousser les terroristes du Hamas qui ont envahi le territoire le 7 octobre, sauvant ainsi de nombreuses vies. Les critiques ont toutefois fait remarquer que de nombreuses équipes se sont vu retirer leurs fusils d’assaut par Tsahal ces dernières années en raison de vols généralisés, ce qui les a laissés démunis lors de l’assaut terroriste.
Les maires ont de leur côté déploré le manque de prise de contact des ministères avec eux, a aussi indiqué Englman.
« Nous nous trouvons dans un abri à Maalot-Tarshiha qui est censé servir la population en cas d’urgence. Les lacunes [dans le niveau de préparation] qui ont été révélées sous nos yeux sont très importantes, en termes de capacité à rester dans l’abris en cas d’urgence », a déclaré Englman.
« Il n’y a pas de lumière, les toilettes sont en très mauvais état et les sols sont inondés. Ces conditions ne permettent pas, à l’heure actuelle, d’assurer une protection suffisante et nécessaire aux habitants vivant le long de la ligne de confrontation et de la frontière nord », a-t-il ajouté, soulignant que de nombreux habitants de la région étaient des personnes âgées et pauvres.
« Nous avons besoin de l’implication du gouvernement pour rendre ces espaces protégés et les abris anti-bombes utilisables le long des lignes de confrontation au nord et au sud », a insisté Englman, affirmant que cela devait se faire « immédiatement ».