Maya et Rina Dee, victimes de la fusillade terroriste de vendredi en Cisjordanie
Les membres de leur famille vivant toujours au Royaume-Uni devraient atterrir en Israël samedi soir ; leur mère est toujours hospitalisée dans un état critique
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Maya Dee, 20 ans, et Rina Dee, 15 ans, sont les deux sœurs originaires de l’implantation d’Efrat, en Cisjordanie, qui ont été tuées par balles lors d’un attentat terroriste vendredi.
Elles seront enterrées dimanche après-midi au cimetière de l’implantation de Kfar Ezion.
Dans un communiqué, le Conseil régional de Gush Etzion a indiqué samedi soir que la procession partira à 16h15 dans l’implantation d’Efrat.
Les personnes en deuil marcheront jusqu’au cimetière de Kfar Ezion, où les sœurs Dee seront enterrées à 17h.
« Les habitants sont invités à se tenir sur le bord de la route avec des drapeaux et à les accompagner dans leur dernier voyage », indique le communiqué.
La mère des sœurs, Lucy, 48 ans, est toujours hospitalisée dans un état critique après avoir été blessée dans l’attaque.
Leur mère, âgée de 48 ans, est toujours hospitalisée dans un état critique, selon l’hôpital Hadassah Ein Kerem.
Le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni a confirmé vendredi que les victimes avaient toutes les trois la nationalité britannique. Des membres de la famille sont en route pour Israël et devraient atterrir samedi soir.
Lors de l’attaque de vendredi près de Hamra, dans le nord de la vallée du Jourdain, les tireurs palestiniens ont d’abord ouvert le feu sur la voiture appartenant à un Israélien avant qu’elle ne s’écrase sur le bas-côté de l’autoroute. Les terroristes ont ensuite ouvert le feu à nouveau sur la voiture, tuant les deux sœurs et blessant grièvement leur mère. Les troupes qui ont examiné la zone ont trouvé 22 douilles de 7,62 mm, typiquement utilisées pour des Kalachnikov.
Une autre attaque, menée vendredi soir sur la promenade de Tel Aviv, a fait un touriste italien mort et sept blessés.
Ces attentats se sont déroulés à un moment de fortes tensions suite aux tirs de roquettes de représailles depuis la Bande de Gaza et aux frappes israéliennes, aux tirs de roquettes depuis le Liban, aux affrontements à la mosquée Al-Aqsa, sur le mont du Temple de Jérusalem, ainsi qu’à l’incursion d’un drone iranien depuis la Syrie, plus tôt cette semaine.
Plusieurs attentats ont également eu lieu en Cisjordanie : trois soldats ont été blessés dans une attaque à la voiture-bélier samedi, et deux autres, dans deux fusillades, mercredi et jeudi.
La semaine dernière, deux soldats ont été blessés, dont un grièvement, dans une attaque terroriste à l’arme blanche près de la base militaire de Tzrifin, dans le centre d’Israël.
Le ramadan, qui coïncide cette année encore avec Pessah, est souvent une période de fortes tensions entre l’armée israélienne et les Palestiniens.
Pendant le mois du ramadan, des dizaines de milliers de fidèles se rendent à la mosquée Al-Aqsa – troisième site le plus saint de l’islam, situé dans une enceinte qui est le sanctuaire le plus sacré des Juifs –, ce qui génère fréquemment tensions et violences avec Israël.
Les tensions entre Israël et les Palestiniens ont été intenses ces douze derniers mois, l’armée israélienne menant des opérations antiterroristes quasi-quotidiennes en Cisjordanie suite à plusieurs attentats terroristes palestiniens particulièrement meurtriers.
Les attentats de ces derniers mois en Israël et en Cisjordanie – dont ceux de vendredi – ont fait 18 morts et plusieurs blessés graves du côté israélien.
Au moins 90 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’année, la majorité d’entre eux alors qu’ils commettaient des attaques ou pendant des affrontements avant les services de sécurité. Certains étaient toutefois des civils non-impliqués et d’autres ont perdu la vie dans des circonstances qui font actuellement l’objet d’une enquête.