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« MBZ » : l’homme fort des Emirats qui normalise les liens avec Israël

Le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane est le premier leader du Golfe à annoncer une normalisation avec Israël

Le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, en 2008. (Crédit : Imre Solt - CC BY-SA 3.0, via WikiCommons)
Le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, en 2008. (Crédit : Imre Solt - CC BY-SA 3.0, via WikiCommons)

Prince héritier d’Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, premier leader du Golfe à annoncer une normalisation avec Israël, est le dirigeant de facto des Emirats arabes unis, dont il est l’instigateur de la montée en puissance diplomatique.

Troisième fils du cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane, le fondateur de la fédération des Emirats, « MBZ » est déjà aux commandes lorsqu’un accident cérébral en janvier 2014 écarte le président actuel, cheikh Khalifa, de la gestion quotidienne du pouvoir.

Dans une note de 2009 de l’ancien ambassadeur américain Richard Olson, révélée par Wikileaks, il était déjà décrit comme « l’homme qui dirige les Emirats arabes unis ».

Une décennie plus tard, plusieurs pays du Golfe se sont discrètement rapprochés d’Israël, face à l’ennemi commun iranien.

Mais les Emirats de « MBZ » sont les premiers à franchir le pas d’une normalisation, dans le cadre d’un accord qualifié d' »historique » par les Etats-Unis, qui l’ont négociée.

Né à Abou Dhabi le 11 mars 1961, Cheikh Mohammed est nommé prince héritier d’Abou Dhabi à la mort de son père, en novembre 2004.

Portraits de dirigeants des Émirats arabes unis sur un bâtiment de Dubaï (Miriam Herschlag)

Formé dans la célèbre académie militaire britannique de Sandhurst, dont il est sorti en 1979, il a rapidement gravi les échelons des forces armées pour devenir commandant des forces aériennes, chef d’état-major adjoint et enfin chef d’état-major en janvier 1993. Il a le grade de général et assume de fait le commandement des forces armées.

En sa qualité d’homme fort des Emirats, il a tissé des liens dans presque toutes les capitales, en particulier en Occident.

Influence régionale

Dans son jeu stratégique, cheikh Mohammed peut compter sur la richesse d’Abou Dhabi, qui détient 90 % des réserves pétrolières des Emirats, et sur la puissance de son clan familial.

Depuis la mort de son père, il « a pu tirer parti de la puissance de sa famille des Al-Nahyane qui détient de nombreux portefeuilles clés liés à la sécurité et aux relations extérieures » des Emirats, note Neil Partrick, analyste au Royal United Services Institute for Defence and Security Studies.

« MBZ » est aussi largement considéré comme celui qui a envoyé en 2015 des troupes émiraties au Yémen, dans le cadre d’une coalition menée par l’Arabie saoudite contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Dans ce conflit, l’objectif des Emirats semble parfois diverger de celui de l’allié saoudien.

Abou Dhabi tisse sa toile autour du sud du Yémen et de la corne de l’Afrique en y établissant une présence militaire, tandis que l’Arabie saoudite semble avant tout préoccupée par la défense de sa frontière sud contre les rebelles pro-iraniens.

Les deux capitales du Golfe essuient toutefois conjointement les critiques sur les pertes civiles engendrées par leur intervention dans ce conflit.

Et l’activisme des Emirats de « MBZ » ne se limite pas à la péninsule arabique: Abou Dhabi est ainsi à couteaux tirés avec la Turquie en Libye, où les deux pays soutiennent des camps rivaux.

« MBZ » et « MBS »

Dans la mise en oeuvre de ses projets, « MBZ » peut compter sur sa proximité avec le jeune et ambitieux prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, surnommé « MBS » et qui a 25 ans de moins que lui.

Dans cette photo du 24 octobre 2018 publiée par la Saudi Press Agency, SPA, le Prince héritier Mohammed ben Salmane intervient lors de la conférence Future Investment Initiative à Riyadh, en Arabie Saoudite. (Saudi Press Agency via AP, File)

Quel rapport de force entre les deux hommes ? Certains analystes estiment que « MBZ » est le mentor de « MBS », avec lequel il partage une profonde hostilité envers l’Iran et les Frères musulmans.

Cheikh Mohammed aurait aussi encouragé la politique de libéralisation de la société saoudienne menée par le jeune prince de la dynastie des Al-Saoud, dont l’image a été dans le même temps écorné par une série de controverses.

Les deux hommes seraient les architectes d’une mise au ban diplomatique du Qatar en juin 2017, auquel ils reprochent son soutien à la confrérie des Frères musulmans.

Passionné de sport, Cheikh Mohamed aime le football et a été montré en train de pratiquer le cyclisme. Marié à une princesse, cheikha Salama bent Hamdan Al-Nahyane, il a quatre fils et cinq filles.

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