Netanyahu attaque Abbas à la veille de la nouvelle initiative de paix américaine
Le Premier ministre accuse le chef palestinien de mentir au monde, “d'empoisonner” les esprits des jeunes Palestiniens après le baptême d'une place de Jénine du nom d'un terroriste
Dans un contexte de reprise des efforts de paix américains et alors que deux hauts responsables des Etats-Unis sont sur le point d’arriver dans la région, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé lundi le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas de mentir sur son désir de paix et « d’empoisonner » les esprits des jeunes Palestiniens.
« Le président Abbas dit au monde qu’il éduque les enfants palestiniens à la paix. C’est un mensonge », a écrit Netanyahu sur Twitter et sur Facebook.
Sa colère a été suscitée par le nom donné par l’AP à une nouvelle place de Jénine, qui portera le nom du « martyr » Khaled Nazzal. Nazzal a indiqué le Premier ministre, était « un chef terroriste palestinien qui avait programmé le massacre de Maalot en 1974, au cours duquel des terroristes palestiniens ont assassinés 22 enfants et quatre adultes d’une école. »
C’est l’Observatoire des médias palestiniens qui a révélé le nom de la place dans la journée de lundi, notant que Nazzal, membre du Front démocratique pour la libération de la Palestine, avait également été le cerveau d’un enlèvement survenu en 1974 à Beit Shean qui s’était achevé par le meurtre de quatre otages, et d’une fusillade à Jérusalem qui avait fait un mort et 47 blessés.
Le président palestinien Mahmoud Abbas ment lorsqu’il déclare au monde entier qu'il éduque les enfants palestiniens à la…
Posted by Benjamin Netanyahou on Monday, June 19, 2017
« En nommant à nouveau une place publique en l’honneur d’un assassin, Abbas enseigne aux jeunes palestiniens à assassiner des Israéliens. C’est tout le contraire de la paix », a écrit Netanyahu.
« Président Abbas, cessez d’empoisonner les esprits de la jeunesse palestinienne. Enseignez la paix, pas la terreur ! », a-t-il conclu.
Netanyahu a également affirmé que le parti du Fatah d’Abbas avait « revendiqué l’attaque au couteau » de vendredi à Jérusalem, lors de laquelle une garde-frontière a été tuée, notant que la formation politique a décoré de ses drapeaux « la maison de l’un des terroristes. »
Le Fatah n’a cependant pas revendiqué l’attaque perpétrée dans la Vieille Ville, mais a fustigé Israël, coupable, selon lui, d’avoir tué les terroristes, qualifiant ces morts de « crime de guerre » et ne condamnant pas les attentats.