Israël en guerre - Jour 369

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New York : 133 arrestations dans la nuit après des actions étudiantes anti-Israël

Plusieurs campus américains se sont de nouveau embrasés ces derniers jours en raison du conflit contre le groupe terroriste palestinien du Hamas

Des officiers de la police de New York arrivant pour disperser des étudiants et des manifestants anti-Israël qui ont installé un campement sur le campus de l'Université de New York (NYU) pour protester contre la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, à New York, le 22 avril 2024.(Crédit : Alex Kent/AFP)
Des officiers de la police de New York arrivant pour disperser des étudiants et des manifestants anti-Israël qui ont installé un campement sur le campus de l'Université de New York (NYU) pour protester contre la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, à New York, le 22 avril 2024.(Crédit : Alex Kent/AFP)

Plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la nuit à New York devant des locaux de la prestigieuse New York University (NYU), après des manifestations étudiantes anti-Israël, a indiqué mardi la police à l’AFP.

Ces 133 personnes ont été relâchées, a affirmé un porte-parole de la police de New York (NYPD), qui est intervenue pour faire disparaître une « zone libre » anti-Israël mise en place par des manifestants anti-Israël.

Une vidéo montre des agents en tenue anti-émeute se bagarrant avec des manifestants, après que la police a commencé à se débarrasser de matériel et à arrêter des manifestants pour avoir enfreint un ordre de dispersion. Certains manifestants agissent violemment à l’égard des officiers, un homme masqué et vêtu d’un keffieh – foulard palestinien traditionnel – lançant une chaise dans leur direction.

Un responsable des forces de l’ordre, Kaz Daughtry, a publié sur X la lettre de l’université demandant à la police d’intervenir « pour évacuer les manifestants ».

« S’ils refusent de partir, nous demandons à la NYPD de prendre des mesures coercitives en conséquence, pouvant aller jusqu’à l’arrestation », selon ce courrier.

Plusieurs campus américains se sont de nouveau embrasés ces derniers jours en raison du conflit contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Une centaine d’étudiants anti-Israël avaient déjà été interpellés la semaine dernière à l’Université Columbia, également à New York. Là encore, la présidente de l’établissement avait demandé à la police d’intervenir.

Un campement à Emerson College aurait été érigé à côté de la branche Hillel du campus, où de nombreux étudiants juifs étaient attendus lundi soir pour le seder de Pessah.

Des pancartes anti-Israël, dont l’inscription « From the river to the sea » (« de la rivière à la mer »), ont été placées sur des tentes érigées le long d’une allée du centre-ville de Boston, à proximité de l’université.

Des étudiants portant une kippa ont par ailleurs déclaré avoir été harcelés et même agressés physiquement par des manifestants anti-Israël.

Selon une vidéo partagée par la section de Columbia du mouvement Habad Loubavitch, « Yehud » (« Juif » en arabe) et « retournez en Pologne » figurent parmi les invectives lancées par les manifestants aux étudiants juifs qui regagnaient leurs dortoirs.

Au MIT, des étudiants ont participé à des prières musulmanes à côté d’un campement de tentes, pour protester contre le fait que l’université n’a pas appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Ils ont également demandé au MIT de rompre ses liens avec l’armée israélienne, dans le cadre de la guerre qui se déroule à Gaza depuis l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.

Le propriétaire des New England Patriots, Robert Craft, célèbre ancien élève de l’Université de Columbia et fondateur de la Foundation to Combat Antisemitism, a annoncé dans un communiqué lundi matin qu’il cessait de faire des dons à l’établissement parce qu’il n’était « plus convaincu que Columbia pouvait protéger ses étudiants et son personnel ».

« L’école que j’aime tant – celle qui m’a accueilli et m’a offert tant d’opportunités – n’est plus une institution que je reconnais », a déclaré Kraft.

Des étudiants du Massachusetts Institute of Technology participant à une prière musulmane lors d’une manifestation anti-Israël, le 22 avril 2024. (Crédit : Steven Senne/AP)

Plusieurs personnalités, dont des élus du Congrès, ont accusé ces rassemblements d’attiser l’antisémitisme, et le vif débat est remonté jusqu’à la Maison Blanche.

« Ces derniers jours, nous avons été témoins de harcèlement et d’appels à la violence contre des Juifs », a déclaré dimanche le président Joe Biden dans un communiqué, à la veille de Pessah. « Cet antisémitisme flagrant est répréhensible et dangereux, et il n’a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part dans notre pays », a-t-il poursuivi.

L’ancien président américain Donald Trump a condamné mardi les manifestations anti-Israël qui ont envahi les campus universitaires américains ces derniers jours, rejetant la responsabilité de ces troubles sur Biden. Qualifiant les manifestations de « honte pour notre pays », Trump a déclaré que Biden « envoie le mauvais signal ». « Il n’a pas le bon ton. Il n’a pas les bons mots. Il ne sait pas qui il soutient, et c’est un gâchis », a ajouté Trump. S’exprimant devant le palais de justice de Manhatten où se déroule son procès pour blanchiment d’argent, Trump s’est plaint qu’en dépit d’une présence policière plus importante que jamais dans les rues entourant le palais de justice, il y a « des gens très radicaux qui veulent démolir les universités », et que personne ne fait rien pour les en empêcher.

Le Congrès américain, sous l’impulsion des législateurs républicains qui critiquent ce qu’ils perçoivent comme l’orientation libérale de l’enseignement supérieur américain, a lancé des enquêtes sur l’antisémitisme répandu dans de nombreux établissements d’éducation supérieure, dont Columbia.

Lors d’une audition controversée le 6 décembre, les présidentes de Harvard, de UPenn et du MIT avaient suscité une vive indignation lorsqu’elles avaient toutes trois répondu de manière évasive à la question de savoir si le fait « d’appeler au génocide du peuple juif » était contraire au code de conduite de leur établissement.

La présidente de Harvard, Claudine Gay, à gauche et la présidente de l’Université de Pennsylvanie, Liz Magill, lors d’une audition de la commission de l’Éducation de la Chambre, au Capitole, à Washington, le 5 décembre 2023. (Crédit : Mark Schiefelbein/AP)

Liz Magill, présidente de UPenn, a démissionné peu après. Claudine Gay, présidente de Harvard, a réussi à obtenir le vote de confiance de son conseil d’administration, avant de quitter son poste après que des activistes conservateurs eurent révélé que son dossier académique déjà mince contenait de nombreux cas de plagiat.

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