Nor Zohar (Wix) : ‘les logiciels doivent être enseignés dès le jardin d’enfants’
Pour combattre la pénurie actuelle dans le secteur du High Tech, Israël met 220 M $ sur la table afin de former ses ressortissants
Une récente étude tirait la sonnette d’alarme : à l’horizon 2016, l’industrie high-tech devrait être confrontée à un déficit de recrutement de près de 10 000 personnes, rappelle l’Usine digitale.
Si dans un premier temps, Israël a mis en place un programme de recrutement de travailleurs étrangers, il se tourne désormais vers la formation de ses plus jeunes citoyens.
« Afin d’éviter le recrutement de travailleurs étrangers, l’Etat a adopté, pour plus de 220 millions de dollars, un « plan national d’augmentation de la main d’œuvre qualifiée dans l’industrie high tech, » explique l’Usine digitale.
Mais selon Nir Zohar, le dirigeant de Wix, la start-up israélienne leader de la création de site internet, « les logiciels doivent être enseignés dès le jardin d’enfant et l’école primaire ». Nous devons faire de la « Start-up Nation », la ‘high-tech Nation' ».
Yehuda Zisapel, président de l’Association de la high-tech et de l’électronique en Israël se montre davantage alarmiste : « 5 000 postes d’ingénieurs sont vacants. Les sociétés de high-tech ne parviennent pas à couvrir leur besoins et sont prêtes à recruter à l’étranger ».
Seule bonne nouvelle, « les salaires augmentent très vite ».
Pour compenser cette pénurie, Israël a décidé en janvier dernier, d’ approuver le recrutement de 500 travailleurs étrangers dans le domaine due la high-tech, pour compenser la pénurie de programmateurs qualifiés et d’experts en Internet.
Ce projet, qui coûte 900 millions de shekels (221 millions d’euros) est destiné à renforcer le secteur de la high-tech israélienne, dont les effectifs sont en baisse.
Le programme propose également d’augmenter de 40 % le nombre d’étudiants dans les programmes académiques du secteur d’ici 6 ans.
Les 500 employés externalisés de la high-tech ne peuvent être employés qu’à la condition qu’ils soient payés au moins le double du salaire moyen des employés israéliens.
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