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Normalisation: Le Maroc et Israël établissent une coopération juridique

Les deux pays conviennent de partager leur expertise et de numériser leurs systèmes judiciaires tout en luttant contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic d'êtres humains

Le ministre de la Justice Gideon Saar et son homologue marocain Abdellatif Ouahbi signent un accord bilatéral sur la coopération juridique à Rabat, le 26 juillet 2022. (Autorisation)
Le ministre de la Justice Gideon Saar et son homologue marocain Abdellatif Ouahbi signent un accord bilatéral sur la coopération juridique à Rabat, le 26 juillet 2022. (Autorisation)

RABAT — Les liens judiciaires sont venus s’ajouter à une liste croissante de domaines de coopération entre le Maroc et Israël depuis l’accord de normalisation des relations qui avait été signé en 2020 entre les deux pays au cours d’une visite, mardi, du ministre israélien de la Justice Gideon Saar.

Saar a signé un accord avec son homologue marocain Abdellatif Ouahbi à Rabat.

Un communiqué conjoint a indiqué que les deux pays partageront leur expertise et qu’ils moderniseront leur système judiciaire par le biais de la numérisation tout en coopérant dans la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic d’êtres humains.

Parallèlement, le ministre israélien de la Coopération régionale, Issawi Frej, en visite au Maroc lui aussi, a rencontré mardi le ministre marocain de la Jeunesse et de la Culture, Mehdi Bensaïd, pour élaborer un programme d’échanges culturels entre jeunes Marocains et Israéliens.

« Avec le ministre Bensaïd, nous allons œuvrer pour rapprocher les citoyens et les deux sociétés », du Maroc et d’Israël, a déclaré Frej, un Arabe israélien musulman dont la famille est d’origine marocaine, dans un entretien avec le site semi-officiel Le360.

La communauté juive marocaine, estimée aujourd’hui à 3 000 personnes, reste la plus importante d’Afrique du Nord, malgré un départ massif vers Israël après la création de l’Etat juif en 1948.

Le Maroc avait rompu ses relations avec Israël en l’an 2000, suite au déclenchement de la Seconde intifada palestinienne, mais il a réinstauré ces liens deux décennies plus tard dans le cadre des Accords d’Abraham, qui avait été négocié par Washington. L’administration Trump, à l’origine de ces négociations, avait reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en contrepartie.

Le Maroc revendiquait sa souveraineté sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole riche en phosphates après le retrait de l’Espagne, en 1975.

Mais le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, avait pris les armes pour demander l’indépendance du Sahara occidental, instituant la République arabe sarahouie démocratique en 1976 et s’engageant dans une guerre avec le Maroc qui devait durer 16 ans. Le Maroc a offert son autonomie au territoire tout en continuant à affirmer qu’il fait partie intégrante du royaume chérifien.

Depuis la reprise des liens entre Rabat et Jérusalem, des responsables israéliens et marocains se sont régulièrement rendus visite les uns les autres, signant des accords dans les secteurs de la Défense et de la sécurité en passant par l’économie, la culture et les sports.

Le chef d’État-major israélien Aviv Kohavi s’est rendu au Maroc, la semaine dernière, consolidant l’alliance stratégique et militaire entre l’État juif et le pays nord-africain.

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